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sociospirituel
30 novembre 2015

La candeur

La  candeur

LA CANDEUR

LE MOT « candide » est un terme que   les êtres humains, qui parlent de manière inconsidérée et irréfléchie,   emploient la plupart du temps de façon impropre.

En raison de la paresse de l’esprit   qui constitue une entrave, ce terme n’est pas suffisamment ressenti en   intuition pour être saisi correctement. Mais quiconque ne l’a pas saisi dans   toute son ampleur ne pourra jamais non plus l’utiliser correctement.

Et pourtant, c’est justement la   candeur qui offre aux hommes un pont solide pour leur ascension vers les   hauteurs lumineuses, c’est elle qui donne à chaque esprit humain la   possibilité de mûrir et de se perfectionner pour qu’il puisse « être »   éternellement dans cette Création qui est la demeure de Dieu le Père, une   demeure qu’Il met à la disposition des êtres humains… à condition qu’ils y   restent des hôtes qui lui soient agréables et ne causent pas de dommages en   des lieux qui leur furent confiés par grâce, uniquement en usufruit, avec une   table toujours abondamment garnie.

Mais comme l’être humain est loin à   présent de la candeur qui lui est si nécessaire!

Et pourtant, sans elle, il ne peut   rien obtenir pour son esprit. L’esprit doit posséder la candeur, car il est   et reste un enfant de la Création, même lorsqu’il a acquis sa pleine   maturité.

Un enfant de la Création ! Cette   expression renferme un sens profond ; car il doit se développer pour devenir   un enfant de Dieu. Qu’il y par vienne ou non dépend uniquement du niveau de   conscience qu’il est disposé à acquérir au cours de sa pérégrination à   travers tous les plans de la matière.

Mais il faut aussi que cette   disposition intérieure se concrétise en acte. Sur les plans spirituels, la   volonté est en même temps acte. Volonté et acte y sont toujours un. Cependant,   il n’en est ainsi que sur les plans spirituels, et non sur ceux de la   matière. Plus un plan appartenant au monde matériel est dense et lourd, plus   l’acte est éloigné de la volonté.

Que la densité agisse comme une   entrave, on le constate déjà pour le son qui, en se propageant, doit se   frayer un passage à travers la matière qui l’entrave plus ou moins selon sa   densité. Ce phénomène est déjà aisément reconnaissable sur de courtes   distances.

Lorsque quelqu’un fend du bois ou   qu’il enfonce des clous dans des poutres lors d’une construction quelconque,   on voit certes distinctement le point d’impact de l’outil, mais le son ne se   fait entendre que quelques secondes plus tard. C’est tellement frappant que   chacun en a sans doute déjà fait l’expérience à un moment ou à un autre.

Pour l’être humain de la Terre, il en   va de même de la volonté à l’acte, mais de façon encore beaucoup plus   pesante. La volonté jaillit dans l’esprit, et dans l’esprit elle est   immédiatement acte. Cependant, pour rendre la volonté visible dans la matière   dense, l’esprit a en plus besoin du corps de matière dense. Ce n’est que lors   d’un acte impulsif que le corps réagit dès les premières secondes qui suivent   le jaillissement de la volonté. Dans ce cas, le laborieux travail du cerveau,   qui doit normalement transmettre le cheminement de la volonté jusqu’à ce que   cette dernière influence l’activité du corps, se trouve éliminé.

La voie habituelle prend un laps de   temps un peu plus long. Parfois, l’acte n’est qu’ébauché, ou bien il ne se   produit pas parce que, sur ce chemin plus long, le vouloir se trouve affaibli   ou complètement bloqué sous l’effet des cogitations de l’intellect.

À ce propos, je voudrais donner une   indication qui, à vrai dire, n’a pas sa place ici et se rapporte aux effets   de la loi de l’attraction des genres identiques, des effets que l’on ne   remarque pas et qui sont pourtant nettement visibles dans les actions   humaines :

Les lois humaines et terrestres sont   élaborées par l’intellect terrestre et sont également mises en œuvre avec ce   dernier. Voilà pourquoi les plans soigneusement mis au point avec   l’intellect, c’est-à-dire les actes réfléchis, sont en tant que tels plus   sévèrement sanctionnés et plus durement jugés que les actes passionnels,   c’est-à-dire les actes irréfléchis. Ces derniers bénéficient dans la plupart   des cas de circonstances atténuantes.

En réalité, ceci est en rapport avec   un fait qui est imperceptible aux êtres humains, à savoir que, sous la   contrainte de la loi de la Création, la manière d’agir de tous ceux qui se   soumettent inconditionnellement à l’intellect sera forcément de ce même genre   intellectuel. Pour ces derniers, il est donc tout à fait concevable qu’il en   soit ainsi.

Sans qu’on en ait connaissance, dans   le cas d’un acte passionnel, la majeure partie de la réparation revient ainsi   au domaine spirituel. Législateurs et juges ne s’en doutent nullement,   puisqu’ils partent de principes tout autres et purement intellectuels.   Toutefois, si l’on réfléchit plus profondément et si l’on connaît les lois   qui régissent la Création, tout cela se montre sous un jour entièrement   différent.

En outre, lors d’autres sentences et   jugements terrestres, les vivantes lois de Dieu agissent aussi dans la   Création de manière totalement indépendante, sans être influencées par les   lois et les notions humaines et terrestres. Assurément, il ne viendra à   l’idée d’aucune personne sensée de croire qu’une faute réelle – et pas   seulement ce que les hommes qualifient de telle – puisse être effacée devant   les lois de Dieu en même temps qu’elle est purgée par une peine édictée par   l’intellect terrestre !

Depuis des millénaires, ce sont là   deux mondes pratiquement séparés en raison des actes et des pensées des êtres   humains, alors qu’ils ne devraient former qu’un seul monde uniquement régi   par les lois de Dieu.

Une peine terrestre de ce genre ne   peut mener à un rachat que dans la mesure où les lois et les peines   concordent parfaitement avec les lois de Dieu.

Or, il existe deux sortes d’actes   passionnels : d’une part, ceux qui ont déjà été décrits et qu’en fait on   devrait qualifier d’actes impulsifs et, d’autre part, ceux qui jaillissent   dans le cerveau – et non dans l’esprit – et qui sont du ressort de   l’intellect. Ces derniers sont irréfléchis, mais ils ne devraient pas   bénéficier des mêmes circonstances atténuantes que les actes impulsifs.

Toutefois, faire avec précision la   différence entre les deux ne sera possible qu’à ceux qui connaissent toutes   les lois de Dieu dans la Création et sont instruits de leurs effets. Cela   doit être réservé à une époque ultérieure durant laquelle il n’y aura plus   d’actes arbitraires, même parmi les humains, parce qu’ils auront une maturité   d’esprit qui les fera uniquement vibrer dans les lois de Dieu, et cela dans   tous leurs actes et dans toutes leurs pensées.

Cette digression a pour seul objectif   d’inciter à la réflexion, elle ne faisait pas partie du but proprement dit de   cette conférence.

Contentons-nous de noter ici que, sur   les plans spirituels, volonté et acte sont un, mais que, sur les plans   matériels, ils sont séparés en raison de la nature de la matière. Voilà   pourquoi, jadis déjà, Jésus disait aux hommes : « L’esprit est prompt, mais   la chair est faible ! » La chair, c’est-à-dire ici la matière dense du corps,   ne met pas toujours à exécution tout ce qui était déjà volonté et acte dans   l’esprit.

Pourtant, sur Terre également,   l’esprit dans son vêtement de matière dense pourrait toujours obliger son   vouloir à se traduire en acte matériel s’il n’était pas trop paresseux pour   cela. Il ne peut rendre le corps responsable de cette paresse, puisque le   corps fut donné à chaque esprit uniquement en tant qu’instrument qu’il doit   apprendre à dominer afin de s’en servir correctement. −

L’esprit est donc un enfant de la   Création, et il doit être candide s’il veut atteindre le but qui est sa   raison d’être dans la Création. La présomption de son intellect l’a éloigné   de la candeur parce qu’il ne pouvait saisir ce qu’elle est vraiment. Ce   faisant, il a perdu tout soutien dans cette Création qui se voit à présent   contrainte de l’expulser comme un étranger, un perturbateur et un être   nuisible, afin de pouvoir elle-même rester saine.

C’est ainsi que les hommes en   viendront à creuser leur propre tombe par leur fausse manière de penser et   d’agir. −

Comme il est singulier que tout être   humain désireux de laisser pour une fois la fête de Noël le toucher   véritablement doive d’abord essayer de se reporter au temps de son enfance !

C’est pourtant là le signe évident   qu’il n’est absolument pas capable, en tant qu’adulte, de vivre la fête de   Noël en intuition. Telle est bien la preuve qu’il a perdu quelque chose qu’il   possédait étant enfant ! Pourquoi cela ne donne-t-il pas à réfléchir aux   êtres humains ?

Une fois de plus, c’est la paresse   d’esprit qui les empêche de s’occuper sérieusement de ces choses. « C’est bon   pour les enfants », pensent-ils, « et les adultes n’ont absolument pas le   temps de s’en occuper ! Ils doivent réfléchir à des choses plus sérieuses ! »

Plus sérieuses ! Par ces choses plus   sérieuses, ils n’entendent que la course aux biens matériels et ne se   réfèrent donc qu’au travail de l’intellect ! Or, l’intellect refoule bien   vite tout souvenir loin à l’arrière-plan pour ne pas perdre la suprématie   lorsque, pour une fois, on laisse le champ libre à l’intuition !

Dans tous ces faits, tellement   insignifiants en apparence, il serait possible de reconnaître les choses les   plus grandes, à condition que l’intellect en laisse le temps. Mais il est le   plus fort, et il lutte avec ruse et perfidie pour le rester. En réalité, ce   n’est pas lui qui lutte, mais ce qui se sert de lui en tant qu’instrument et   se dissimule derrière lui : les ténèbres !

Les ténèbres ne veulent pas que l’on   trouve la Lumière dans les souvenirs. Et vous reconnaîtrez combien l’esprit   aspire à trouver la Lumière pour puiser en elle une force nouvelle au fait   que les souvenirs des Noëls de l’enfance éveillent une nostalgie diffuse et   presque douloureuse, capable d’attendrir passagèrement bien des êtres   humains.

Pareil attendrissement pourrait   fournir le terrain le plus favorable au réveil s’il était mis à profit   immédiatement avec toute la force dont on dispose ! Malheureusement, les   adultes ne font en l’occurrence que s’adonner à des rêveries, si bien que la   force naissante s’en trouve gaspillée et perdue. Et, avec ces rêveries,   l’occasion de se réveiller passe sans pouvoir porter profit ou sans avoir été   utilisée.

Même si plus d’un laisse en de tels   instants couler quelques larmes, il en a honte et cherche à les dissimuler,   puis en un sursaut, il se ressaisit, ce qui révèle bien souvent une bravade   inconsciente.

Quel riche enseignement les êtres   humains pourraient tirer de tout cela ! Ce n’est pas sans raison qu’une   légère mélancolie se mêle aux souvenirs d’enfance. C’est là le sentiment   inconscient que quelque chose a été perdu, quelque chose qui a laissé un vide   : l’incapacité à ressentir encore les choses avec candeur.

Vous avez sans doute souvent remarqué   la merveilleuse impression de fraîcheur que donne, par sa seule présence   silencieuse, toute personne dans les yeux de laquelle brille parfois une   lueur candide.

L’adulte ne doit pas oublier qu’être   candide n’est pas être puéril. Mais vous ne savez pas comment la candeur peut   produire un tel effet, ni ce qu’elle est vraiment, ni pourquoi Jésus disait :   « Devenez comme les enfants ! »

Pour approfondir la notion de candeur,   il faut d’abord que vous compreniez que la candeur n’est aucunement liée à   l’enfant en tant que tel. Vous-mêmes, vous connaissez certainement des   enfants auxquels la belle et vraie candeur fait défaut ! Il y a donc des   enfants dépourvus de candeur ! Un enfant méchant ne donnera jamais une   impression de candeur, pas plus qu’un enfant mal élevé qui, en fait, n’a reçu   aucune éducation !

Il en ressort clairement que la candeur   et l’enfant sont deux choses in dépendantes l’une de l’autre.

Ce que l’on nomme candeur sur cette   Terre est une ramification de l’action exercée par la pureté ! La pureté dans   un sens plus élevé, et pas seulement dans le sens terrestre et humain. Celui   qui vit dans le rayon de la pureté divine, celui qui fait place en lui au   rayon de la pureté, celui-là a par là même acquis la candeur, qu’il en soit   encore au stade de l’enfance, ou qu’il soit déjà adulte.

La candeur est le fruit de la pureté   intérieure, elle est le signe qu’un tel être humain s’est voué à la pureté,   qu’il la sert. Ce ne sont là que différentes façons de s’exprimer, mais il   s’agit en réalité d’une seule et même chose.

Donc, seul un enfant qui est pur   intérieurement peut donner une impression de candeur, de même qu’un adulte   qui cultive en lui la pureté. Voilà pourquoi sa présence est rafraîchissante   et vivifiante, et il éveille aussi la confiance !

Et là où est la vraie pureté, l’amour   véritable peut lui aussi faire son entrée, car l’Amour de Dieu œuvre dans le   rayon de la Pureté. Le rayon de la Pureté est la voie qu’il emprunte. Il ne   saurait en prendre une autre.

Celui qui n’a pas accueilli en lui le   rayon de la Pureté ne pourra en aucun cas être touché par le rayon de l’Amour   de Dieu !

Mais l’être humain s’est privé de la   candeur en se détournant de la Lumière par une façon de penser intellectuelle   et unilatérale à laquelle il sacrifia tout ce qui aurait pu l’élever. Il   s’est ainsi forgé mille chaînes qui le lient solidement à cette Terre, et   donc à la matière dense qui le maintient sous son emprise jusqu’à ce qu’il   s’en libère lui-même. Toutefois, cela ne saurait lui être donné par la mort   terrestre, mais uniquement par le réveil spirituel.

Dans la Lumière de la Vérité

Message du Graal

L,auteur Abd-ru-shin

                         Réal Rondeau

 

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