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sociospirituel
2 décembre 2009

Savoir spirituel DE L'INTELLECT À L'INTUITION

Savoir spirituel         (1)                              

DE L'INTELLECT À L'INTUITION

Notre vie a un but précis. Partis à l'état de germes spirituels inconscients, nous devons édifier notre personnalité autour du noyau immortel et acquérir l'autoconscience afin d'atteindre le

degré de maturité nous permettant de revenir à

notre point de départ, au Paradis.

Les séjours, stages ou vies terrestres ne sont que des maillons de notre cycle évolutif. Chaque genre ne pouvant cependant être en liaison directe qu'avec son propre genre, l'âme qui s'est déjà formée au cours de la descente a besoin d'une enveloppe matérielle pour vivre dans la matière, y faire des expériences vécues et ancrer son vouloir. Et c'est à ce titre que nous est donné le corps physique qui revêt, l'âme.

C'est un instrument admirablement conçu qui représente le sommet de trois milliards d'années d'évolution biologique. Il est programmé pour fonctionner silencieusement tant que nous n'avons pas perturbé ses délicates fonctions par une vie antinaturelle.

Afin de jouer efficacement son rôle d'intermédiaire entre la matière et l'âme, ce corps est muni d'organes servant à recevoir les informations de notre milieu et pouvant agir sur lui. Tous les organes de perception transmettent leurs messages à un centre de coordination : le cerveau. Celui-ci produit les pensées qui forment l'intellect.

De par son origine, sa vocation et ses capacités, l'intellect est donc entièrement lié à la matière et ainsi à l'espace et au temps. C'est là qu'il est à sa vraie place,

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Qu’il peut faire de grandes choses et donner toute sa mesure ! Le haut niveau et les prouesses spectaculaires de notre technique en sont des preuves.

A condition d'être bien employée et de rester dans les limites de ses strictes compétences, l'activité de l'intellect pouvait, devait rendre possible et faciliter le côté matériel durant nos séjours terrestres.

La réussite incontestable du cerveau et de son produit, l'intellect, sur le plan technique fait hélas cruellement défaut dans les domaines humains, moraux et spirituels. Les pages ensanglantées de l'histoire humaine, la recrudescence actuelle de la violence, les innombrables existences gâchées, frustrées et insatisfaites sont là pour le prouver. De toute évidence, le froid intellect ne suffit pas pour réaliser une vie équilibrée et harmonieuse.

«On est obligé de constater le génie de l'homme sur le plan technique et sa stupidité dans la conduite des affaires humaines» a pu dire l'écrivain Arthur Koestler (1905-1983).

Le  philosophe indien àwami Vivekânanda (1862-1902) avait prévenu «Si vous venez avec votre seul intellect, vous pouvez faire un peu de gymnastique mentale, construire des théories intellectuelles, mais vous ne trouverez pas la vérité.»

Cependant bien avant ces constatations, la Bible nous avait mis en garde et conseillé de ne pas trop attendre de l'intellect. L'Ancien Testament dit : «Confie-toi en l'Éternel le tout cœur et ne t'appuie pas sur ton intelligence». ;Proverbes 3,5) «Formez des projets, et ils seront anéantis ; sonnez des ordres, et ils seront sans effets car voici [manuel». (Esa e 8,10)

                                          graal.ca

         

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Et le Nouveau Testament renchérit «Je détruirai la sagesse des sages et j'anéantirai l'intelligence des intelligents». (ler Cor. 1,19) Dans ces conditions, sur quoi pouvons-nous nous appuyer ? A qui faire confiance ? Il se trouve que nous n'avons pas seulement un corps physique, mais que nous sommes aussi et surtout un esprit.

Dans la confusion actuelle, la faculté de penser du cerveau, donc l'intellect, passe souvent pour être l'esprit ou du moins sa manifestation. Or, il n'en est rien. L'esprit est d'un tout autre genre issu des hauteurs lumineuses de la sphère spirituelle. De par son origine richement équipé, il porte en lui de grandes capacités à l'état latent ou virtuel. Le circuit évolutif qu'il parcourt, et dont les séjours terrestres font partie, a justement pour objet d'éveiller et de parfaire ces aptitudes au cours de nombreuses expériences vécues. Car seuls les événements profondément ressentis marquent et enrichissent l'esprit. L'esprit se manifeste et s'exprime par l'intuition.

L'intuition est définie comme «une connaissance claire, directe, immédiate de la vérité sans le secours du raisonnement» (Larousse) ou comme «une connaissance soudaine spontanée, indubitable, comme celle que la vue nous donne de la Lumière et des formes sensibles et par conséquent, indépendante de toute démonstration». (Littré)

L'intuition est cette faculté mystérieuse qui comprend tout de suite sans intermédiaire. Elle saisit directement son objet en devançant les preuves et elle s'avère être une compréhension profonde qui ne se contente pas des apparences mais touche à la réalité des choses. Elle est la voix de notre esprit, donc de notre moi réel et immortel.

De cette origine lui vient sa supériorité qui la place tout naturellement au sommet de nos moyens et lui confie l'orientation de notre existence, le choix des objectifs à atteindre et des priorités à retenir. Seuls les élans intuitifs sont capables d'entrer en

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communication avec les hauts lieux

lumineux de notre origine spirituelle et nos prières ne montent

que si elles sont portées par l'intuition. L'enthousiasme est une de ses manifestations lorsqu'elle s'enflamme pour une noble cause, et la reconnaissance de la vraie beauté, de la justice et de l'harmonie nous sont possible grâce à l'intuition. L'observation devenue proverbiale qui a constaté que «la première impression est toujours la bonne» n'est vraie que grâce à l'intuition capable de juger sans détours une personne ou une situation. Et c'est dans la vraie féminité qu'elle atteint son expression la plus pure et la plus profonde.

De par sa supériorité naturelle, c'était donc à l'esprit de conduire le séjour terrestre à l'aide de l'intuition. Conscient de son rôle, l'esprit devait prendre les décisions, choisir les orientations toujours en vue de son essor et de son perfectionnement.

Notre intellect  hyperdéveloppé  n'était plus capable  de saisir le lourd  secret dont les  images bibliques  étaient porteuses

Tributaire de l'espace et du temps terrestres, l'intellect par contre avait pour rôle, en tant qu'auxiliaire de l'esprit, d'être à son service et d'exécuter ses ordres. En liaison étroite avec la matière dense, l'intellect devait rechercher et trouver les moyens matériels de réaliser le vouloir de l'esprit.

Les rôles respectifs de l'intuition et de l'intellect étaient ainsi parfaitement répartis par notre constitution qui attribuait le cerveau à l'intellect et le cervelet à l'intuition. Cette hiérarchie naturelle pouvait et devait garantir le développement efficace et harmonieux de tout esprit ayant aspiré à sortir de l'étant d'inconscience et d'irresponsabilité.

Mais en développant unilatéralement l'intellect, parce qu'il facilitait l'acquisition de biens et de jouissances matériels, nous avons profondément perturbé l'ordre naturel voulu par le Créateur. 

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Élever l'intellect sur un piédestal et en faire une idole eurent pour graves conséquences de négliger puis d'étouffer peu à peu l'intuition, la voie de l'esprit, et de nous couper des hauteurs lumineuses de notre origine spirituelle.

A la majorité des humains manque ainsi la notion pourtant fondamentale que notre séjour terrestre a un but précis et que cette vie est gâchée si ce but n'est pas atteint. De ce fait, les incarnations se suivent, remplies des mêmes futilités et dépourvues d'élévation de l'esprit.

La Bible appelle cet aiguillage funeste aux conséquences désastreuses la chute dans le péché. Le constat biblique mentionne d'ailleurs explicitement l'intellect. Il dit     « La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence». (Genèse 3,6)

On a beaucoup ironisé sur ce récit formulé en images symboliques. Notre intellect hyperdéveloppé n'était plus capable de saisir le lourd secret dont les images bibliques étaient porteuses. Certains se sont révoltés contre l'apparente injustice qui nous pénaliserait lourdement pour une faute apparemment bénigne commise par nos lointains ancêtres il y a des millions d'années.

D'autres se sont demandé de quelle manière les suites d'un acte aussi anodin ont pu prendre des proportions inquiétantes et se transmettre jusqu'à nos jours à travers tant de générations. Aucune église n'était capable de fournir une explication satisfaisante. Leurs représentants se bornaient à citer et à faire apprendre par cœur le mot à mot sans être en mesure d'en donner le sens profond, un sens satisfaisant notre exigence de vouloir comprendre logiquement avant de pouvoir croire.

C'est Augustin (354-430), un des pères de l'Église latine, qui créa en 397 le terme de «péché originel»

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Un concile provincial réuni à Carthage proclama cette doctrine en 418.    

Au cours de sa Ve session, le concile de Trente promulgua le 17 juillet 1546 un décret solennel sur le péché originel.

Dans ses «Pensées», Blaise Pascal constate «Certainement, rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine.» (Ed. Brunschvieg, Hachette).

Parlant lui aussi du péché originel, Teilhard de Chardin (1881-1955) le mentionne comme un «dogme en ce moment si lourd à traiter». («Comment je crois», Éditions du Seuil)

En quelques phrases, le Message du Graal élucide à présent le mystère et nous permet de comprendre l'enchaînement fatal qui a pesé d'un tel poids sur notre histoire.

Il explique : «Le péché héréditaire fut la conséquence de la première chute dans le péché.

Le péché, c'est-à-dire l'acte non conforme aux lois, est né de la culture abusive de l'intellect et, conjointement, de l'assujettissement volontaire à l'espace et au temps. Il en résulte également des suites secondaires qui découlent du fonctionnement exclusif de l'intellect, à savoir l'âpreté au gain, la fourberie, la tyrannie, etc. Celles-ci entraînent à leur suite beaucoup de vices et même, enfin de compte, tous les maux.» («Dans la Lumière de la Vérité», tome II, conférence 5)

Grâce à ces explications, nous pouvons à présent rétablir l'équilibre en confiant la direction de notre existence à l'esprit. Alors seulement, l'intellect guidé et contrôlé par l'intuition aura réintégré sa place naturelle de précieux auxiliaire au service de l'esprit.

Réal rondeau

Référence                             Ernest Schmitt

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