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sociospirituel
31 décembre 2014

DEVOIR ET FIDÉLITÉ

DEVOIR ET FIDÉLITÉ

DE TOUT temps, l'accomplissement du devoir fut   considéré comme la vertu la plus haute pour un être humain. Parmi tous les   peuples, elle occupa un rang qui surpassait tout et était encore plus   important que la vie elle même. Cette vertu était tellement appréciée qu'elle   conserva la première place, même parmi les intellectualistes auxquels   finalement rien n'était plus sacré que leur propre intellect devant lequel   ils s'inclinaient servilement.

La conscience de la nécessité d'accomplir son devoir   subsista ; même la domination de l'intellect ne put l'ébranler. Les ténèbres   trouvèrent néanmoins un point vulnérable qu'elles se mirent à ronger à la   racine. Là comme partout ailleurs, elles déformèrent cette notion. L'idée de   l'accomplissement du devoir demeura, mais les devoirs proprement dits furent   définis par l'intellect et de ce fait liés à la Terre, devenant ainsi oeuvre   fragmentaire et imparfaite.

Il est par conséquent tout naturel qu'un être   intuitif ne puisse souvent reconnaître comme justes les devoirs qui lui sont   assignés. Il entre ainsi en conflit avec lui-même. Pour lui aussi,   l'accomplissement du devoir est l'une des lois les plus éminentes que doit   observer l'être humain. Et pourtant, il ne peut s'empêcher de reconnaître que   l'accomplissement des devoirs qui lui sont imposés l'oblige parfois à agir   contre sa conviction.

Il en résulte que naissent certaines formes, non   seulement au plus profond de celui qui se tourmente de la sorte, mais aussi   dans le monde de matière subtile, et ces formes font également surgir   mécontentement et discorde chez autrui. La tendance à dénigrer et à être   insatisfait touche des milieux de plus en plus étendus, et personne n'est en   état d'en découvrir la véritable cause. On ne peut la reconnaître parce que ses   effets proviennent de la matière subtile ; ils sont issus des formes vivantes   engendrées par l'être humain intuitif partagé entre son désir d'accomplir son   devoir et son intuition qui voudrait prendre une autre direction.

Il est donc nécessaire qu'une modification   intervienne ici afin de mettre un terme à ce mal. Devoir et conviction   intérieure doivent toujours être en

 

accord. Il est faux qu'un être humain consacre sa   vie à l'accomplissement d'un devoir qu'il ne peut reconnaître comme juste en   son for intérieur !

Ce n'est que dans la concordance parfaite entre la   conviction et le devoir que tout sacrifice acquiert sa valeur réelle. Or, si   un être humain risque sa vie uniquement pour un devoir qu'il accomplit sans   conviction, il se ravale au niveau du mercenaire qui est au service d'un   autre et se bat pour de l'argent, comme le firent les lansquenets. Dans ces   conditions, cette façon de combattre devient meurtre !

Mais quiconque engage sa vie par conviction porte   effectivement en lui l'amour de la cause pour laquelle il a décidé de se   battre de son plein gré.

Voilà ce qui compte avant tout pour lui ! L'amour   doit être à la base de son action, l'amour pour la cause ! Voilà ce qui rend   vivant le devoir qu'il accomplit, et ce devoir se trouve élevé à un niveau   tel que l'être humain en place l'accomplissement au-dessus de tout.

L'accomplissement machinal et rigide du devoir se   distingue ainsi tout naturellement d'un accomplissement vivant. Or, seul ce   qui est vivant a une valeur et un effet sur le plan spirituel. Tout le reste   ne peut servir qu'à des buts matériels ou intellectuels et apporter des   avantages de cet ordre, encore que ceux-ci soient de courte durée et   seulement passagers puisque seul ce qui est vivant perdure.

C'est ainsi que l'accomplissement du devoir fondé   sur la conviction devient fidélité authentique, volontaire et évidente pour   celui qui l'exerce. Dans ce cas, l'être humain ne veut ni ne peut agir   autrement, il ne saurait ni trébucher ni sombrer car pour lui la fidélité est   authentique, elle est étroitement unie à lui, elle fait même partie   intégrante de lui et il lui est impossible de s'en défaire.

C'est pourquoi l'obéissance aveugle et   l'accomplissement aveugle du devoir n'ont pas plus de valeur que la foi   aveugle ! 11 manque aux deux la vie parce que l'amour y fait défaut !

C'est uniquement à cela que l'être humain reconnaît   immédiatement la différence entre l'authentique conscience du devoir et le   sens du devoir qui n'est que le fruit de l'éducation. L,'un jaillit de   l'intuition tandis que l'autre n'est compris que par l'intellect. L'amour et   le devoir ne peuvent donc jamais se trouver en opposition ; ils font un là où   ils sont authentiquement ressentis, et c'est de leur union que naît la   fidélité.

Là où l'amour fait défaut, il n'y a pas de vie ;   tout est mort. Le Christ l'a d'ailleurs bien souvent mentionné. Ce principe   est inhérent aux lois primordiales de la Création, il est donc universel et   ne tolère aucune exception.

L'accomplissement du devoir qui, rayonnant, jaillit   spontanément d'une âme humaine ne peut jamais être confondu avec le devoir   qui n'attend qu'une récompense d'ordre matériel ; tous deux se reconnaissent   aisément. C'est pourquoi, laissez s'épanouir en vous la véritable fidélité,   ou bien abstenez-vous là où vous ne pouvez rester fidèles !

La fidélité ! Elle fut souvent célébrée, mais jamais   comprise ! L'être humain de la Terre a profondément avili la notion de   fidélité, comme tout le reste d'ailleurs. Il l'a rétrécie, comprimée en des   formes rigides. Tout ce qui, en elle, était grand, libre et beau, devint   inexpressif et glacé, si bien que ce qui était tout naturel devint forcé !

Selon les notions actuelles, la fidélité a cessé   d'appartenir à la noblesse d'âme pour devenir un simple trait de caractère.   Cela fait une différence comme le jour et la nuit. La fidélité en perdit son   âme. Et là où elle est nécessaire, elle est devenue un devoir. On la déclara   ainsi indépendante. Libre de toute attache, elle est isolée, et par   conséquent... erronée ! Elle aussi fut déformée et altérée par la faute des   êtres humains.

La fidélité n'est pas quelque chose d'indépendant ;   elle est uniquement le propre de l'amour, de l'amour véritable qui englobe   tout ! Or, tout englober ne signifie nullement, comme on pourrait le penser,   tout embrasser en même temps, selon le point de vue humain qui s'exprime par   l'expression bien connue : « embrasser le monde entier ». Tout englober   signifie : pouvoir tout inclure, et cela vaut pour ce qui est subjectif comme   pour ce qui est objectif ! L'amour ne se rapporte pas seulement à quelque   chose de bien précis, il n'est pas fait pour être exclusif !

Le véritable amour n'exclut rien de ce qui est pur   ou maintenu pur, peu importe que cela concerne des personnes ou la patrie, le   travail ou la nature. C'est en cela que réside son caractère universel. Et la   qualité de cet amour véritable est la fidélité qui, pas plus que la notion de   chasteté, ne doit être considérée selon la mesquine étroitesse des   conceptions humaines.

Il n'y a pas de vraie fidélité sans amour, de même qu'il   n'y a pas de véritable amour sans fidélité. Or, l'être humain d'aujourd'hui   considère l'accomplissement du devoir comme étant la fidélité ! Il en fait   une

forme rigide où il n'est pas nécessaire que l'âme   vibre. Et cela est faux. La fidélité est uniquement le propre de l'amour   véritable, lequel se confond avec la justice. Cet amour n'a cependant aucun   rapport avec le fait d'être amoureux.

La fidélité réside dans les vibrations intuitives de   l'esprit ; elle devient ainsi une qualité de l'âme.

Aujourd'hui, il arrive souvent qu'un être humain   accomplisse consciencieusement son devoir en servant quelqu'un qu'il méprise   au fond de luimême, ce qui ne mérite évidemment pas la désignation de   fidélité mais reste uniquement l'accomplissement d'un devoir dont il a pris   la charge sur le plan matériel. C'est donc un fait purement extérieur qui ne   peut apporter en retour que des avantages matériels à la personne en   question, qu'il s'agisse de sa réputation sur Terre ou de biens terrestres.

Dans de telles conditions, il ne saurait y avoir de   fidélité authentique puisque celle-ci doit s'offrir librement et va de pair   avec le véritable amour dont elle ne saurait être séparée. C'est aussi   pourquoi la fidélité ne peut agir seule !

Or, si les êtres humains vivaient le véritable   amour, comme cela est voulu de Dieu, ce fait à lui seul constituerait le   levier qui transformerait un grand nombre des rapports humains, voire  même leur totalité ! Alors, aucun être   méprisable intérieurement ne pourrait plus subsister, et encore moins   remporter des succès ici sur Terre. Cela déclencherait immédiatement une   grande épuration.

On ne rendrait plus d'honneurs terrestres à des   êtres méprisables intérieurement, et ils ne seraient plus en état d'occuper   une charge ici-bas, car le savoir intellectuel à lui seul ne justifie pas   l'exercice d'une charge !

L'accomplissement du devoir serait alors une joie   absolue, tout labeur deviendrait un plaisir parce que chaque pensée, chaque   action serait entièrement pénétrée du véritable amour tel qu'il est voulu de   Dieu. Joint au sentiment de justice qui jamais ne se laisse troubler, cet   amour inclut aussi la fidélité, une fidélité qui est et demeure immuable ;   étant une évidence, elle ne saurait être considérée comme un mérite qui doit   être récompensé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la Lumière de la Vérité

Message du Graal

Abd-ru-shin

Réal Rondeau

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