Ll'INCARNATION DANS LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET L'AVENIR

(1) L'INCARNATION DANS LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET L'AVENIR L'enseignement de l'incarnation, qui précède la naissance, fait partie du savoir de la création. Sans l'incarnation, une âme humaine ne peut venir sur terre. L'incarnation a lieu au milieu de la grossesse. C'est alors qu'une âme humaine en attente dans l'au-delà pénètre dans le corps en gestation. Les premiers mouvements de l'enfant se font sentir à ce moment-là parce que le petit corps est «animé», c'est-à-dire doté d'une âme (anima). L'âme humaine est par conséquent présente avant la naissance, ce qui veut dire que nous avons tous vécu jadis sur terre, non pas une fois, mais plusieurs fois, et que nous sommes de ce fait «morts» à chaque fois: nous avons donc fait l'expérience de la mort, du décès.') Le souvenir de ces vies passées nous fait en général défaut, et ceci pour de bonnes raisons, bien que nous mettions journellement à profit bon nombre d'expériences accumulées au cours de nos vies antérieures. En réalité, les réincarnations (vies terrestres répétées) signifient «évolution pour l'esprit humain, et ceci jusqu'à ce qu'il soit en mesure de quitter le joug de la Terre afin d'accéder finalement à cette maturité qui lui ouvre les portes du Paradis. C'est là le but essentiel de nos vies terrestres répétées. S'il est possible à l'homme de racheter à cette occasion des fils karmiques ténébreux datant de vies terrestres antérieures, c'est de la part de Dieu une grâce particulière qu'Il accorde à Ses créatures dans le cadre de Ses Lois de la création. L'incarnation ne peut s'effectuer que dans un

(2) corps humain et non dans celui d'un animal quel qu'il soit. Cela est impossible selon la loi de l'attraction des affinités, puisque seul ce qui se ressemble s'assemble, c'est-à-dire que seuls les mêmes genres s'attirent; il s'agit dans ce cas du spirituel humain. Une fois seulement, au début de l'histoire de l'évolution de l'humanité, les âmes humaines durent être incarnées dans des corps d'animaux. Mais il s'agissait là d'animaux hautement évolués et préparés spécialement à cet effet. Ils ressemblaient aux anthropoïdes actuels et s'éteignirent peu après. Cela se déroula au début du devenir de l'être humain sur Terre, en des temps immémoriaux. Des animaux nobles furent alors obligés temporairement de servir d'éléments de transition. Car il n'y avait pas encore de mères humaines sur la terre. Ici, ce fut l'aspiration à la poursuite d'une évolution de longue haleine qui réalisa l'union. L'esprit humain incarné se trouva ainsi en mesure de pouvoir continuer à s'épanouir dans le monde terrestre de matière dense et, sous son influence spirituelle, d'élever et de promouvoir ce même plan. De tout temps, il y eut des êtres ouverts qui crurent à la réincarnation et en eurent la conviction. L'enseignement de l'incarnation est profondément ancré dans la pensée orientale. Dans les religions chrétiennes, cette doctrine fut négligée, voire totalement supprimée.

(3) Le savoir des vies antérieures et de la réincarnation prend toutefois une ampleur grandissante et l'horizon spirituel jusqu'alors trop étroit s'élargit toujours davantage en une formidable connaissance. Un esprit nouveau traverse tous les mondes, renforçant et promouvant toute recherche sincère de la Vérité. Les questions adressées à jésus au sujet de l'aveugle de naissance, par exemple, montrent que vie antérieure et réincarnation n'étaient pas étrangères aux disciples: «Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?» (Jean 9,1 et 2). Ce qui est capital pour notre thème de réflexion, c'est la formulation de la question et, quelle que soit la réponse, la croyance en une vie précédente transparaît dans cette question. Cela est tout aussi probant pour la question suivante posée à jésus (Mat. 16,14) ou bien à Jean-Baptiste (Jean 1,21) à qui l'on demanda s'il était le prophète Élie réincarné. La réponse de jésus est retransmise de façon imprécise (Mat. 11,14; 17, 10-12). Jean-Baptiste répondit: «Je ne le suis pas» (Jean 1,21). Lors de l'annonce de la naissance de Jean-Baptiste (Luc 1,17), il est dit «et il (Jean-Baptiste) marchera devant lui (Jésus) avec l'esprit et la puissance d'Élie». Cela devrait donc signifier que Jean-Baptiste n'était pas Élie mais qu'il avait été choisi agir dans le même sens que lui, dans la Force de Dieu et dans l'esprit d'Élie. Élie, «l'homme de Dieu», qui vécut au Sème siècle av. J.-C. en tant que prophète d'Israël sous le roi Achab, combattit le culte de Baal et proclama que seul Dieu (Jahvé) devait être adoré.

(4) enjolivée par les hommes. A la fin de sa vie, il ne serait pas mort mais monté au ciel sur un char de feu avec son corps terrestre (2. Rois 2,11). Cette histoire fantaisiste est aussi faussement interprétée de nos jours; on a même dit qu'Élie aurait emprunté un vaisseau spatial! Selon un récit de la Bible, son corps terrestre ne fut jamais retrouvé. On en conclut donc à plusieurs reprises que sa réincarnation à l'époque de jésus n'aurait pas été possible: étant donné qu'il avait jadis disparu avec son corps terrestre. il n'aurait par conséquent pu s'incarner dans un second corps terrestre! Cette fausse conclusion n'est pas valable puisque, selon les lois naturelles, un corps terrestre se décompose à la mort et que seul l'esprit avec ses enveloppes les plus fines s'élève. Si une enveloppe terrestre dont on s'est dépouillé reste introuvable, cela n'est pas une preuve qu'elle se soit envolée ou bien qu'elle soit ressuscitée avec l'esprit. Cela est valable pour le corps terrestre d'Elfe de même que pour la dépouille terrestre de jésus qui n'a pas été retrouvée jusqu'à nos jours. Mentionnons ici les Paroles du SEIGNEUR que Jérémie nous a transmises et qui se réfèrent à une existence avant la naissance: «Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré, je t'avais établi prophète des nations» (Jérémie 1,5). Tournons-nous cependant à présent vers les incarnations de l'époque actuelle. Il convient de remarquer que les âmes humaines qui s'incarnent aujourd'hui dans des corps humains sont des âmes anciennes qui ont déjà séjourné plusieurs fois sur terre, avec des liens

(5) des faiblesses et des défauts plus ou moins grands. A chaque fois, seul le nouveau corps terrestre est celui d'un enfant. L'être humain lui-même n'est en aucun cas une page blanche lors de sa naissance! D'une part, cela explique les enfants prodiges qui, étant encore très jeunes, accomplissent des choses extraordinaires qu'ils n'ont pu acquérir en quelques années terrestres. D'autre part, cela explique également le destin si souvent pénible des enfants qui naissent dans un dénuement et une détresse extrêmes ou sont atteints d'une maladie héréditaire. Nombreux sont ceux qui voient là une grande lacune dans le cours des événements de la création, une injustice, et s'en prennent à Dieu sans songer que ce sont précisément ces âmes qui apportent avec elles un lourd destin dont elles portent elles-mêmes la faute. Dieu ne peut intervenir dans ce cas afin d'empêcher tous les tristes événements dont les hommes sont eux-mêmes les instigateurs. Il ne saurait suspendre Ses propres Lois, Ses intangibles Lois d'airain qu'Il tissa jadis dans la création par Sa Volonté créatrice. Car Dieu est parfait, et par conséquent aussi Sa Volonté, ainsi que les lois de la création qui en sont issues; elles ont formé et entretiennent notre monde. Ce qui est parfait est immuable et ne peut être modifié. Dieu ne décidera donc pas arbitrairement qu'à partir d'un grain d'avoine il pousse soudain du blé ou que les mauvaises actions humaines se transforment du jour au lendemain en un destin heureux. Il n'y aurait alors plus de justice! Tout cela n'exclut pas qu'il faille faire preuve de miséricorde envers ceux qui sont frappés par les coups du destin, miséricorde qui vient toujours du coeur et qui touche aussi de ce

(6) fait les personnes intérieurement ouvertes. La souffrance terrestre n'a pas été admise par Dieu, pas plus qu'elle ne témoigne de l'absurdité de l'existence terrestre. Mais elle est la preuve vivante que l'être humain mésuse grandement de son libre arbitre et attire sur lui tout le mal. Ce n'est pas davantage la Volonté de Dieu que la Terre soit déjà surpeuplée depuis des décennies par des êtres humains qui, en provenance des régions ténébreuses, affluent massivement sur terre pour s'y incarner. C'est une rupture de l'ordre de la création provoquée arbitrairement par les êtres humains. Or, d'après l'ordre de la création, ne peuvent vivre sur terre que ces humains qui n'ont pas laissé s'étioler en leurs âmes la nostalgie de la Lumière et sont disposés, en tant qu'hôtes dans la création, à respecter les Commandements et les Lois de Dieu. Alors que la Terre avait encore, au milieu des années cinquante du siècle dernier, un milliard d'habitants, elle en porte à présent plus de quatre milliards. Un tel accroissement de la population ne peut se comparer, même de loin, à aucune époque de l'histoire terrestre. Les instincts les plus vils, le déploiement effréné des désirs sexuels et une moralité dont le niveau est tombé bien bas, offrent aux âmes ténébreuses les vibrations troubles de genre identique qui leur permettent de s'incarner et qui, par ce canal, contribuent à une augmentation démesurée de l'humanité terrestre. Un seul cas parmi tant d'autres étudiés statistiquement nous montre la façon dont une telle augmentation se produit par le jeu de l'attraction des affinités. Il s'agit en l'occurrence des descendants d'une buveuse,

(7) voleuse et vagabonde qui vécut au début du siècle dernier. Ses descendants s'élèvent à 834 personnes et, avec l'aide des services publics, on étudia la vie de 709 d'entre elles. On constata le résultat suivant: sur les 709 cas examinés, 106 naquirent de façon illégitime, 142 furent mendiants, 64 indigents, 181 se prostituèrent, 76 furent jugés pour crime et 7 condamnés pour meurtre. On calcula ce que coûta cette famille à l'Etat: En 75 ans, cela représente 5 millions de marks (près de 15 millions de francs) en frais d'assistance et de prison, etc. L'invasion des créatures ténébreuses a atteint aujourd'hui sur terre des proportions effrayantes. Elle contribue en grande partie à tous les funestes événements et accroît non seulement la misère sociale, mais se fait sentir dans tous les domaines; elle est à l'origine d'un grand malaise et entraîne des problèmes insolubles.

(8) En font partie par exemple les crimes commis par des enfants déjà et par des adolescents: ils vont jusqu'à assassiner et se font remarquer par toutes sortes de cruautés. Que soit donc bénie l'époque, qui n'est plus si lointaine, où les radiations du jugement dernier qui se trouve déjà en pleine action, mettront un terme à l'afflux des troupes ténébreuses sur cette Terre! Seules des âmes emplies de la nostalgie de l'esprit vers ce qui est noble et beau, pourront encore s'incarner car elles trouveront sur terre des parents en affinité avec elles. Tout aussi naturellement que, par la mort, a lieu la sortie de l'âme humaine hors du corps physique, se produit aussi par l'incarnation son entrée dans l'existence terrestre. Un jour viendra où le savoir de l'incarnation sera universellement enseigné dans les écoles; alors seulement l'humanité aura fait un grand pas en avant dans son évolution spirituelle

Réal Rondesu                               Référence  Le portail s'ouvre   Herbert Vollmann