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sociospirituel
16 février 2010

Le suicide, pourquoi et pour qui ?

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Le suicide, pourquoi et pour qui ?

Depuis plusieurs années, ce sujet occupe mes pensées : qu'est-ce qui pousse une personne à se suicider ?

Il est difficile de cerner le problème dans son entier. Les raisons et les causes sont multiples. Chaque personne qui porte atteinte à sa vie semble fuir quelque chose, quelqu’un, un événement, vit une dépression ou un sentiment d’abandon. Mais qu’est-ce qui unit ces personnes puisqu’elles en arrivent à trouver la même solution à leurs difficultés ? C’est cette question qui reste dans ma mémoire. Cette solution semble répondre à leur besoin de s’en sortir, de fuir la difficulté, qu’elle soit vécue dans la solitude ou par le biais de l’entourage. Le manque de fierté face à un quelconque événement de leur vie les poussent à perdre la vie plutôt que de faire face. Les efforts à entreprendre semblent trop grands. Ceux qui se suicident sont-ils des êtres centrés sur eux-mêmes qui ne tiennent pas compte des souffrances laissées derrière eux ? Sont-ils des êtres égoïstes qui ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actes ? Les êtres riches ou en situation de pouvoir ne semblent pas être protégés non plus de ce fléau.

Et si on veut aller un peu plus loin, nous pourrions parler de l’amour. Lui aussi semble changer de signification. L’amour spirituel qui pardonne ou l’amour physique qui reproche dès les premières déceptions. Et je crois que c’est là la corde sensible. De quelle manière aime-t-on ?

J’ai certaines convictions dans la vie qui ne me permettent pas de concevoir que le suicide réglerait tous les problèmes.

Que veut-on enseigner ici par l’exemple ? La détresse ?

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Voilà, l’incompréhension est grande, et le monde moderne semble vouloir demeurer aveugle.

Il ne semble pas disposé à se pencher sur ce problème prétextant que la personne qui porte atteinte à sa vie en est la seule responsable. C’est donc dire que nous ne sommes pas responsables des difficultés des êtres qui nous entourent, de près ou de loin, et ce tant que nous ne sommes pas impliqués personnellement ou directement. L’indifférence face aux souffrances qui sévissent dans notre société est aussi grande que l’incompréhension que nous en avons. On nourrit l’incompréhension parce qu’elle est moins dérangeante que l’engagement à élucider un problème ou même à porter secours. Pour plusieurs, porter secours, c’est s’impliquer et cela, on ne le veut pas. Une action salvatrice c’est un engagement, mais ça peut être aussi coûteux. Certains peuvent aussi offrir quelques paroles avec un sourire. Mais que vaut un sourire dans un visage indifférent ? Par contre, je remarque un fait important : l’enrichissement matériel porte le sceau de cette indifférence. On met les profits amassés en lieu sûr pour les faire fructifier afin de monter toujours plus haut, afin de "compétitionner" alors que cette société a besoin plus que jamais de l’aide de ceux à qui elle a fait confiance en consommant ses produits. L’investissement dans les banques rapporte-t-il davantage que l’investissement dans le bien-être d’un peuple ?

Le suicide ne se nourrit pas de beauté mais d’illusion. Il prétend ne jamais pouvoir obtenir la vraie liberté et se jette ainsi dans le vide espérant tomber sur un nuage qui envelopperait sa souffrance. Mais ce vide n’est-il pas plutôt rempli d’amertume, de désarroi, de honte et de peur ? Ainsi jeté dans ces formes, l’être se remue avec difficulté cherchant des excuses, mais la seule qui tienne est...

l’indignité    

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L’indignité face à la vie elle-même. Peut-être, n’avoir pas donné ce qu’on aurait aimé recevoir. Que peut-on reprocher à ceux qui se suicident ? Le reproche ne devrait-il pas être aussi le lot de ceux qui cherchent à tout ignorer ?

Les fondements de la société actuelle ne permettent pas un développement spirituel de l’être humain, mais approuvent au contraire l’acharnement à l’appât du gain. Tous n’étant pas capables de franchir les échelons de la victoire du matérialisme. Mais il demeure toujours que ce matérialisme comporte des pièges malicieux qui jettent bien des êtres dans l’arène des combattants sans leur permettre pour autant d’avoir les armes nécessaires à leur défense. Mais nous n’avons pas tous le pouvoir de combattre et pour réussir il faut parfois se faire violence sur ses propres principes de beauté et d’honnêteté afin de s’en sortir. Et l’on devient alors ainsi aussi violent envers les autres que nous nous sommes habitués à le devenir pour soi.

Le matérialisme ne comporte, comme son nom l’indique, que des avantages matériels limités à la satisfaction personnelle qui refuse de concevoir la présence des êtres qui l’entourent comme une partie intégrante de son propre monde. Sauf pour l’appât de gain. Ainsi, la relation avec les êtres qui l’entourent est basée uniquement sur le profit. Alors la richesse matérielle mène souvent à la pauvreté spirituelle.

C’est de la sorte que sous la visière du pouvoir matérialiste agit le bourreau de l’indifférence. Leurs oreilles fermées, la douleur qui gémit dans le cœur des êtres offensés et affaiblis est pour eux de peu de valeur.

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De leur piédestal ils ne sauraient se pencher pour apporter un quelconque soulagement de peur de perdre l’équilibre et de tomber. Ce qui leur ouvrirait pourtant les yeux sur les réalités de la vie.

Nous faisons face à l’échec de l’évolution spirituelle de l’être humain. Et le couronnement de cet échec est présent dans ce que cette humanité a développé ainsi de plus élevé : sa vanité. À cause de cette déviation, son regard se porte uniquement sur lui-même et agit de manière arrogante lorsqu’il est dérangé dans ses plans égoïstes. Avec ce déraillement, nous sommes en mesure de nous poser la question suivante : quel est le vrai sens de la vie ?

Le suicide est à mon sens la marque d’une humanité qui se perd. Les causes et les raisons en sont multiples. L’amour spirituel a été remplacé par un autre amour et ce dernier porte tous les inconvénients auxquels il a droit et les impose.

Celui qui veut avoir une vie spirituelle un tant soit peu libre doit se détourner, car ces coups d’encensoir que l’on se donne étouffent tout esprit vivant aspirant à la liberté.

Ma fierté me demande de me prendre en main et d’agir pour que ma liberté soit maintenue et respectée dans la mesure du possible. Mais il y a des gens qui ont besoin de plus d’aide. Et pas toujours d’ordre monétaire. Alors, attendez que la souffrance soit plus grande avant de faire quelque chose, si vous croyez que vous ne pouvez encore rien y faire !    

Réal Rondeau

Référence                      Ronald Desbiens      

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