TERRE, POINT DE RENCONTRE (1-2) (3-4) (5-6)

TERRE, POINT DE RENCONTRE (1) Genese «Et Dieu dit: que la Lumière soit! Et la Lumière fut!» (Genèse 1, 3). Sur cette puissante Parole, les rayons jaillirent au-delà de la limite de la sphère divine et pénétrèrent dans l'univers dépourvu de lumière. Ce fut le commencement de la création. Certes, ces rayons contenaient tout ce qui était nécessaire à la formation de la création, mais ils n'étaient pas Dieu Luimême. Dieu est demeuré en dehors de Sa création: Il ne s'est pas dissous en elle, comme le prétend en quelque sorte le panthéisme. Selon cette doctrine, Dieu serait présent dans chaque fleur, dans chaque arbre, etc. Un artiste qui a créé une couvre ne se dissout pas non plus en elle. Il se tient à côté de son oeuvre. Le rapport est exactement le même entre Dieu et Son oeuvre, la création, qui ne prit naissance que par Son Irradiation. De plus, on ne doit pas supposer que la première création, créée par Dieu, fut instantanément le Paradis des esprits humains ou encore la Terre. L'histoire des sept premiers jours de la création, tels qu'ils sont décrits dans le premier chapitre de la Genèse, concerne la création primordiale. Elle est de nature spirituelle et se trouve au-dessous de la sphère divine. Le récit de la création n'a aucun caractère symbolique. Il donne au contraire des explications sur des processus spirituels s'étant véritablement produits á d'incommensurables hauteurs et lointains. On ne doit pas non plus se laisser déconcerter par le fait que le mot terre se trouve employé dans le récit de la création. Or, lorsqu'il est dit au verset 27 de la Genèse

«Dieu créa l'homme á Son image», ceci se (2) rapporte aux premiers hommes de la création primordiale, donc aux «primitifs-créés». Ce sont des formes spirituelles idéales qui ne vinrent jamais sur terre, des modelés pour tout ce qui, ayant pris naissance par la suite, a évolué et évoluera encore. Ces premiers êtres humains furent tout de suite pleinement conscients, ce sont les primitifs-créés qui ne sont pas divins comme on pourrait le croire. Ils sont du genre spirituel car Dieu les créa á Son image et non selon Son genre. Les esprits humains, eux, n'ont leur berceau que dans le royaume spirituel situé plus bas, le Paradis. Ce ne sont pas des primitifs-créés; ils sont au contraire soumis á une évolution. Tout comme il y a dans la nature des graines et des germes, de même existe-t-il aussi des germes d'esprit qui se trouvent á la limite inférieure du Paradis. En tant que germes, ils ne possèdent pas encore de conscience, mais seulement l'impulsion à la conscience. C'est également cette impulsion qui les «pousse» hors du Paradis. En d'autres termes, ils sont «expulsés» vers la postcréation qui se trouve au-dessous du Paradis. Cette postcréation est l'univers qui comprend les mondes de matière subtile et de matière dense. Ce n'est qu'a cette dernière qu'appartient la Terre. La postcréation n'est pas une création immédiate; elle est au contraire, selon les lois de la création, le résultat d'une évolution longue de millions d'années, Comme on l'a déjà expliqué, il ne se rapporte pas «localement» á notre planète mais, en tant que concept de la création, il s'applique à ce qui est «sec»: «Et Dieu appela le sec et Il appela l'amas des eaux » (Genèse 1, 10).

(3) Ceci explique les propriétés de la création primordiale, qui sont présentes également la-haut, mais sous un caractère différent et plus léger que sur terre. C'est pourquoi il existe déjà dans la création primordiale des montagnes, des forêts, des prairies, des mers, des animaux et des hommes d'une beauté et d'une perfection pour nous inconcevables. Ce sont eux qui servirent de modèles á toutes les créations spirituelles qui prirent naissance á la suite de cette création première. Ce n'est que la plus basse d'entre elles qui constitue le royaume spirituel des esprits humains, le Paradis. Or, lorsqu'il est dit au verset 27 de la Genèse: «Dieu créa l'homme á Son image», ceci se rapporte aux premiers hommes de la création primordiale, donc aux «primitifs-créés». Ce sont des formes spirituelles idéales qui ne vinrent jamais sur terre, des modelés pour tout ce qui, ayant pris naissance par la suite, a évolué et évoluera encore Ces premiers êtres humains furent tout de suite pleinement conscients, ce sont les primitifs-créés qui ne sont pas divins comme on pourrait le croire.

(4) Ils sont du genre spirituel car Dieu les créa á Son image et non selon Son genre. Les esprits humains, eux, n'ont leur berceau que dans le royaume spirituel situé plus bas, le Paradis. Ce ne sont pas des primitifs-créés; ils sont au contraire soumis á une évolution. Tout comme il y a dans la nature des graines et des germes, de même existe-t-il aussi des germes d'esprit qui se trouvent á la limite inférieure du Paradis. En tant que germes, ils ne possèdent pas encore de conscience, mais seulement l'impulsion à la conscience. C'est également cette impulsion qui les «pousse» hors du Paradis. En d'autres termes, ils sont «expulsés» vers la postcréation qui se trouve au-dessous du Paradis. Cette postcréation est l'univers qui comprend les mondes de matière subtile et de matière dense. Ce n'est qu'a cette dernière qu'appartient la Terre. La postcréation n'est pas une création immédiate; elle est au contraire, selon les lois de la création, le résultat d'une évolution longue de millions d'années, à venir la Suite

(5) Comme la science l'a justement rapporté. Ceci s'est produit précisément dans le même ordre que l'énonce le récit biblique en décrivant la création première: l'herbe, les plantes, les animaux aquatiques, les oiseaux, les animaux terrestres et les êtres humains. Ici dans la postcréation, ceux-ci n'ont pas été créés immédiatement, mais ils se sont formés au cours d'une longue évolution d'après les modelés primordiaux de la création. Il est donc logique de dire que la création que Dieu créa au commencement (Genèse 1, 1) ne désigne aucunement la Terre qui, étant le point le plus éloigné de Dieu, a par conséquent subi un long processus d'évolution avant d'en arriver á son état actuel. Comment les premiers hommes sont-ils venus sur la Terre? C'est seulement dans le monde de la matière que les esprits humains issus du Paradis peuvent mûrir et acquérir une personnalité en tirant les leçons de leurs expériences vécues. C'est avant tout la Terre qui en offre la possibilité: les germes d'esprit humains peuvent y faire de multiples expériences et

(6) mûrir les uns au contact des autres, ce qui leur permet de s'éveiller à l'autoconscience et de progresser. Au Paradis, c'est là chose impossible. Mais comment les premiers germes d'esprit humains accédèrent-ils à un corps de chair et de sang, alors qu'il n'y avait encore sur terre aucune mère humaine chez laquelle ils auraient pu s'incarner? Comme on l'a déjà expliqué dans la première partie de ce livre, ce fut la un processus unique et qui ne se représentera plus. Conformément aux lois de la création, ceci se produisit dans la dernière phase d'évolution de la matière. Les germes d'esprit de genre masculin et féminin s'incarnèrent dans les corps en voie de développement des animaux les plus évolués de ce temps-là; ils les utilisèrent en tant que ponts pour l'existence terrestre. Cette espèce animale, qui ressemblait aux anthropoïdes actuels et qui avait atteint son plus haut niveau d'évolution, s'éteignit par la suite.