ÉVÉNEMENTS COSMIQUES
ÉVÉNEMENTS COSMIQUES IL N'EST PAS de plus grand danger pour une cause que d'y laisser subsister une lacune dont on ressent à maints égards qu'elle doit impérativement être comblée. Dès lors, il ne sert à rien de vouloir passer outre, car une telle lacune empêche tout progrès et, dès qu'on édifie sur elle une construction, elle en provoque un jour ou l'autre l'effondrement, même si cette construction a été réalisée avec la plus grande ingéniosité et des matériaux de très bonne qualité. Telle est l'image qu'offrent aujourd'hui les différentes communautés religieuses chrétiennes. Elles s'obstinent énergiquement à se boucher les oreilles et à fermer les yeux sur les points de leurs doctrines où l'on perçoit un manque de logique. Par des paroles creuses, elles tentent d'éluder la question au lieu de s'interroger pour une fois vraiment sérieusement. Elles ressentent très bien le risque que les ponts jetés provisoirement par-dessus de telles failles par une doctrine fondée sur une foi aveugle puissent un jour ne plus suffire, et elles redoutent l'instant où un trait de lumière révélera inévitablement la fragilité de la construction. Elles savent également que plus personne ne voudra alors emprunter un chemin aussi trompeur, de sorte que toute solide construction ultérieure ainsi que toute nouvelle voie devront évidemment rester elles aussi inutilisées. Elles n'ignorent pas non plus qu'un seul courant rafraîchissant et porteur de vérité balayerait inévitablement des constructions aussi artificielles. Cependant, faute de mieux et malgré tous les dangers, elles cherchent à s'accrocher à cette planche branlante. Elles préfèrent même, et de loin, la défendre par tous les moyens et anéantir celui qui oserait, par la Vérité elle-même, offrir un passage plus sûr. Sans hésiter, elles tenteraient de reproduire ce qui s'est passé sur cette Terre il y a près de deux mille ans et qui projette encore son ombre sur l'époque actuelle, un événement qui constitue une terrible accusation contre l'aveuglement des humains et leur entêtement fatal, et dont elles ont pourtant elles-mêmes fait le centre de leur doctrine et de leur foi. 1 Ce furent les dignitaires des religions et les érudits de l'époque qui se montrèrent incapables de reconnaître la Vérité et le Fils de Dieu en raison de leur dogmatisme borné et d'une prétention qui trahissait leur faiblesse ; ils se fermèrent à la Vérité et, par crainte et par jalousie, ils déversèrent leur haine sur le Fils de Dieu et sur ceux qui le suivaient, et ils les persécutèrent, alors que les autres êtres humains s'ouvraient plus facilement à la connaissance et en venaient plus vite à ressentir la Vérité de la Parole. Bien que les représentants actuels des communautés religieuses chrétiennes mettent tout particulièrement l'accent sur le chemin de souffrance du Fils de Dieu, ce fait ne leur a rien appris et ils n'en ont tiré aucun profit. Ce sont précisément les responsables actuels de ces communautés fondées sur les enseignements du Christ, de même que les dirigeants des mouvements plus récents, qui tenteraient aujourd'hui encore de neutraliser celui qui, par la Vérité elle-même, pourrait mettre en péril les passerelles branlantes jetées par-dessus les graves lacunes ou les failles que présentent leurs enseignements et leurs interprétations. Ils le poursuivraient de leur haine, une haine née de la peur et bien plus encore de la vanité, exactement comme ce fut déjà le cas autrefois. Ils n'auraient pas la grandeur d'assumer le fait que leur savoir était insuffisant pour qu'ils reconnaissent la Vérité par eux-mêmes et comblent ces lacunes, ce qui aplanirait la voie à l'humanité en lui permettant de comprendre et de saisir pleinement la Vérité. Et pourtant, ce n'est que grâce à une compréhension totale qu'une ascension est possible pour l'humanité, et jamais à partir d'une foi aveugle et ignorante ! La notion de « Fils de l'Homme » constitue entre autres une lacune de ce genre, due à une transmission erronée. On s'y accroche de façon maladive, tout comme les pharisiens qui ne voulaient pas s'ouvrir à la Vérité apportée par le Fils de Dieu parce que celle-ci était en contradiction avec leurs doctrines traditionnelles rigides. Le Christ a parlé de lui-même uniquement en tant que Fils de Dieu. Il était loin d'être illogique au point de se nommer en même temps Fils de l'Homme. Même si, à la suite de doutes personnels, on a tenté, avec une ingéniosité et une habileté extrêmes, d'expliquer par toutes sortes d'arguments la contradiction manifeste entre Fils de Dieu et Fils de l'Homme - contradiction ressentie comme telle par tout être sensé - on ne saurait affirmer être parvenu à les identifier l'un à l'autre, malgré tout le mal que l'on s'est donné. Dans le meilleur des cas, toutes les interprétations devaient invariablement révéler une double nature : deux êtres restant l'un à côté de l'autre, et ne pouvant jamais faire un. 2 Tout cela est parfaitement dans l'ordre des choses. Le Fils de Dieu ne peut pas devenir Fils de l'Homme du seul fait qu'Il a dû naître par l'intermédiaire du corps d'un être humain afin de pouvoir cheminer sur Terre. Chaque chrétien sait fort bien que le Fils de Dieu vint uniquement en - mission spirituelle, que toutes ses paroles se rapportaient au royaume spirituel et qu'elles avaient donc un sens spirituel. En conséquence, ses allusions réitérées au Fils de l'Homme ne doivent donc pas non plus être de prime abord comprises différemment ' Pourquoi y aurait-il une exception en ce domaine ? Du point de vue spirituel, le Christ fut et demeura exclusivement le Fils de Dieu ! Donc, lorsqu'Il parlait du Fils de l'Homme, Il ne pouvait se référer à sa propre personne. Il y a dans tout cela quelque chose de bien plus prodigieux que ne l'expriment les interprétations actuelles des religions chrétiennes. Cette contradiction flagrante aurait du, depuis longtemps déjà, inciter à une réflexion plus approfondie si l'emprise du dogmatisme n'avait pas tout obscurci. Au lieu de cela, on se raccrocha obstinément aux paroles qui ont été transmises, sans les examiner avec tout le sérieux que requièrent des sujets de cette importance. On se mit ainsi des oeillères qui empêchèrent de voir les choses clairement. Il en résulte tout naturellement que de tels exégètes et enseignants, qui vivent pourtant dans la Création de leur Dieu, ne sont meine pas capables de la reconnaître vraiment, alors que seule cette connaissance offre la possibilité de se rapprocher du Créateur lui-mèrne qui est l'origine de son oeuvre. Le Christ enseigna en premier lieu à être entièrement naturel, c'est-àdire à se conformer aux lois de la nature, donc aux loi, de la Création. Mais seul peut s'y conformer celui qui connaît les 1ois naturelles. Ces lois portent en elles la Volonté du Créateur et peuvent donc également indiquer le chemin qui conduit à reconnaître le Créateur lui-même. Or, quiconque connaît les lois de la nature apprend aussi comment elles fonctionnent et s'engrènent immuablement les unes dans les autres. Il sait par conséquent que, dans sa logique constante qui met tout en mouvement, cette activité est immuable comme l'est également la Volonté du Créateur, Dieu le Père. 3 Toute dérogation reviendrait nécessairement à modifier la Volonté divine. Mais toute modification dénoterait une imperfection. Et comme Dieu le Père, Source originelle de tout ce qui est, ne peut être qu'Un et Parfait, la plus minime dérogation au sein des lois de la nature, donc des lois de l'évolution, est tout simplement impossible et doit dès l'abord être exclue. Ce fait implique que la théologie et la science doivent elles aussi coïncider à tous égards, en une clarté et une logique sans failles, si elles sont censées refléter la Vérité. On ne peut nier que, par rapport à l'ensemble de la Création, la science occupe aujourd'hui encore un niveau très bas dans l'échelle du savoir. En effet, elle s'en est uniquement tenue à la matière dense parce que l'intellect tel qu'il est actuellement est uniquement capable de prendre en compte ce qui est lié à l'espace et au temps. La seule faute, à vrai dire impardonnable, vient en l'occurrence du fait que les disciples de la science tentent de nier et de tourner en dérision, comme étant inexistant, tout ce qui dépasse leur intellect, à l'exception de quelques savants d'un niveau supérieur à la moyenne qui ont acquis des vues plus larges et se sont refusé à masquer leur ignorance par la présomption. La théologie porte cependant beaucoup plus loin, mais elle n'en demeure pas moins tributaire des lois de la nature qui émanent de la source originelle, au-delà de ce qui est lié à l'espace et au temps, lois qui pénètrent sans interruption et sans modification de leur genre dans ce qui est visible sur le plan terrestre. Voilà pourquoi les enseignements des religions ne devraient renfermer ni lacunes ni contradictions s'ils sont censés correspondre vraiment à la Vérité, c'est-à-dire aux lois de la nature ou à la Volonté divine, donc s'ils sont censés renfermer la Vérité. Des enseignements destinés à servir de guides et pleinement responsables ne sauraient se permettre les libertés d'une foi aveugle ! La conception erronée relative au Fils de l'Homme pèse donc lourdement sur les adeptes des authentiques enseignements du Christ, qui adoptent et colportent sans réagir des traditions erronées en dépit des avertissements discrets qu'une intuition contraire suscite de temps à autre chez bon nombre d'êtres humains. 4 C'est justement l'immuabilité de la Volonté divine dans sa perfection qui exclut toute intervention arbitraire de la part de Dieu dans la Création. Mais c'est aussi cette immuabilité qui, après la chute de Lucifer causée par sa façon d'agir erronée"' ne permet pas que ce dernier soit purement et simplement éliminé. Elle doit également tolérer que les êtres humains enfreignent les lois de la nature, c'est-à-dire celles de la Volonté divine, parce que l'esprit humain, qui a son origine dans la sphère éternelle du spirituel essentiel, dispose de la liberté de décision." C'est précisément dans les événements de la Création de matière subtile et dense que doit se révéler le caractère en quelque sorte contraint de l'immuable Perfection de la Volonté du Créateur. Or, seuls des esprits humains petits et médiocres peuvent, en faisant cette constatation, y voir une limitation de sa puissance et de sa grandeur. Semblable interprétation ne saurait être que le produit de leur propre étroitesse de vues. Le caractère incommensurable de l'ensemble les déstabilise parce qu'ils ne peuvent effectivement s'en faire une image que dans le cadre de limites plus étroites qui correspondent à leur compréhension. Toutefois, celui qui s'efforce réellement de reconnaître son Créateur dans son activité pressentira de façon convaincante, s'il emprunte la voie sûre des lois naturelles, toute la portée des processus dont l'origine se trouve dans la source originelle, point de départ de tout ce qui se produit, et c'est de là que ces processus traversent la Création comme des voies ferrées inamovibles sur lesquelles toute vie ultérieure doit ensuite se dérouler en fonction de la position donnée à l'aiguillage. Or, c'est l'esprit humain qui, durant son périple à travers les plans de la matière, oriente automatiquement l'aiguillage.' - Malheureusement, le principe de Lucifer incite la majorité des humains à orienter l'aiguillage dans une mauvaise direction. C'est ainsi que, conformément aux lois immuables de l'évolution continue qui sillonnent la matière comme des rails, leur vie se dirige de plus en plus vers le bas, vers un but bien précis et conforme à l'orientation choisie. On peut dès lors observer ou ressentir exactement depuis le début l'orientation imprimée à l'aiguillage par une libre résolution, si bien que le déroulement ultérieur est facile à prévoir car, selon la résolution prise, il suivra obligatoirement son cours sur les rails des lois qui sont ancrées dans la Création. 5 Ce fait permet de prévoir maint événement parce que les lois de la nature - ou lois de la Création - poussent à l'évolution et ne dévient jamais. Les millénaires ne jouent ici aucun rôle. C'est de ces aboutissements prévus et inéluctables que naissent alors les grandes révélations qui sont montrées spirituellement sous forme d'images à des privilégiés et portées à la connaissance de l'humanité. Mais il est une chose qui ne saurait être prédite avec certitude : c'est l'époque terrestre au cours de laquelle s'accomplissent ces révélations et ces prophéties ! Cela se produit à l'heure où une vie, qui suit son cours en empruntant les rails choisis, arrive à l'un des arrêts intermédiaires annoncés à l'avance, ou au terminus. Le destin d'un être humain, comme celui d'un peuple, et en fin de compte celui de l'humanité entière, est comparable à un train en attente sur une voie unique qui débouche sur des rails menant dans toutes les directions. L'être humain oriente l'aiguillage à son gré, saute dans la machine et donne de la vapeur ; autrement dit, il l'anime. Lorsqu'il s'engage sur la voie qu'il a choisie, on ne peut désigner que les arrêts intermédiaires et le terminus, mais non l'heure exacte d'arrivée à chaque gare, puisque tout dépend de la vitesse du train, qui peut varier en fonction du conducteur. En effet, c'est l'être humain qui rend la machine vivante. Selon sa propre nature, il la fera marcher soit dans le calme, à un régime régulier, soit avec une grande passion et à vive allure, soit alternativement de l'une ou de l'autre façon. Or, plus le train d'un individu, d'un peuple ou de l'humanité se rapproche d'un arrêt se trouvant sur la voie qu'il emprunte, c'est-à-dire allant dans la direction de son destin, plus son arrivée imminente peut être prévue et indiquée avec certitude. Mais le réseau ferroviaire possède également quelques voies secondaires sur lesquelles on peut s'engager pendant le parcours, grâce à des changements d'aiguillage appropriés qui permettent de prendre une autre direction et d'atteindre un autre but que celui vers lequel on s'était initialement dirigé. Bien entendu, cela exige que l'on ralentisse à l'approche de l'aiguillage en question, que l'on s'arrête et que l'on change d'aiguillage. 7 . Le ralentissement est la réflexion, l'arrêt est la décision de l'être humain - une décision qu'il a toujours la possibilité de prendre jusqu'au moment du choix décisif - et le changement d'aiguillage est l'acte qui fait suite à cette décision. La Volonté divine qui, par l'intermédiaire des lois naturelles solidement établies, traverse les plans de la matière telle des voies ferrées peut aussi être comparée aux nerfs dans l'œuvre de la Création : ces nerfs communiquent ou signalent au point de départ, c'est-à-dire à la source originelle créatrice, toute irrégularité dans le corps immense de cette œuvre. Fondée sur les lois immuables, cette vue d'ensemble précise, qui embrasse jusqu'aux derniers aboutissements, incite le Créateur à accompagner ses révélations de promesses annoncées en temps utile par des aides envoyés par Lui à l'approche des tournants les plus dangereux et des gares intermédiaires ou terminales ! Ces aides sont équipés par Lui afin de dessiller les yeux des esprits humains engagés sur ces fausses voies peu avant la venue de catastrophes inévitables et de tournants dangereux, en leur annonçant la Vérité. Cela doit leur permettre de changer d'aiguillage avant qu'il ne soit trop tard, d'échapper aux passages qui deviennent de plus en plus dangereux et, en prenant une nouvelle orientation, d'éviter aussi la destination finale qui leur serait fatale. Puisque le Créateur ne peut porter atteinte à la perfection de sa Volonté, en dispensant cette aide, Il appliquera Lui aussi, une fois de plus et intégralement, les lois existantes. En d'autres termes : sa Volonté est parfaite depuis le commencement. Il va de soi que chaque nouvel acte de sa Volonté sera tout aussi parfait. Cela implique que tout nouvel acte de sa Volonté doive porter en soi exactement les mêmes lois que ceux qui l'ont déjà précédé. La conséquence en est qu'il s'insérera exactement dans le processus d'évolution du monde de matière subtile et dans celui de matière dense. Toute autre éventualité est à jamais exclue en raison même de la perfection divine. C'est grâce à la possibilité de prévoir, expliquée précédemment, que fut donnée la promesse de l'incarnation du Fils de Dieu qui, en annonçant la Vérité, devait inciter l'humanité à modifier l'orientation de l'aiguillage. 8 L'acte de changer d'aiguillage incombe aux esprits humains, conformément aux lois. Il est donc hors de question de prévoir à l'avance la nature de leurs décisions, car seules les voies que les esprits humains ont déjà choisies, et pour lesquelles ils ont orienté l'aiguillage en fonction de leur libre résolution, peuvent être exactement embrassées du regard, avec l'ensemble de leurs arrêts et de leurs virages, jusqu'au terminus. En sont logiquement et tout naturellement exclus les tournants pour lesquels la libre résolution de l'humanité est décisive puisque, en raison de la perfection de Dieu, ce droit de libre résolution est tout aussi immuable que le reste et en conformité avec les lois naturelles de formation et de développement. Et comme le Créateur a donné ce droit aux esprits humains, qui ont leur origine dans le spirituel essentiel, Il n'exige pas de savoir à l'avance quelle sera leur décision. La seule chose qu'Il puisse exactement connaître jusqu'à son terme c'est la conséquence d'une telle décision, puisque celle-ci doit alors obligatoirement se manifester dans le cadre de la Volonté qui repose dans les lois de la Création de matière subtile et de matière dense. S'il en était autrement, la cause serait uniquement due à un manque de perfection, ce qui est totalement exclu. Par conséquent, étant vraiment indépendant dans ses décisions fondamentales, l'être humain devrait avoir pleinement conscience de l'immense responsabilité qui est la sienne. Malheureusement, soit il se considère comme un valet entièrement dépendant, soit il se surestime en se prenant pour une partie du Divin. La raison en est sans doute que, dans les deux cas, il se croit déchargé de toute responsabilité : dans le premier cas, en tant que créature par trop inférieure et dépendante, et dans le second, en tant que créature nettement supérieure. Mais ces deux attitudes sont fausses ! Il devrait se considérer comme un administrateur auquel sont conférées non seulement la libre décision dans certains domaines mais encore une entière responsabilité, un administrateur qui jouit donc d'une grande confiance qu'il ne doit pas trahir par une mauvaise gestion. - - C'est justement la perfection du Créateur qui exige que, lorsqu'Il dispense des secours directs à l'humanité qui se dirige dans une mauvaise direction, Il soit obligé d'envisager en même temps une défaillance de la part des hommes lorsque ces derniers prennent des décisions. 9 En pareil cas, dans sa Sagesse et son Amour - qui sont eux aussi naturels et conformes aux lois parce qu'ils font partie intégrante de Lui - Il tient prêtes d'autres voies de secours pour les raccorder à la première au cas où celle-ci serait coupée par la faillite de l'humanité. C'est ainsi que, avant même l'incarnation du Fils de Dieu, fut préparée dans le Royaume éternel du Père une nouvelle révélation de la Vérité au cas où l'humanité viendrait à faillir malgré le grand sacrifice d'Amour du Père. À supposer que le Fils de Dieu, qui concevait les choses de façon purement divine, ne soit pas entendu, que l'humanité n'écoute pas suffisamment sa mise en garde et qu'elle n'oriente pas l'aiguillage de ses voies dans la direction indiquée par Lui, mais que, dans son aveuglement, elle persiste à suivre des voies qui mènent à la perdition, un autre Messager devrait alors être envoyé - un Messager plus proche de la nature profonde de l'humanité que ne pouvait l'être le Fils de Dieu - afin de la mettre en garde et de lui servir de guide une fois encore, à la dernière heure, si - - - - elle était disposée à entendre son appel de Vérité. Ce Messager est le Fils de l'Homme ! En tant que Fils de Dieu, le Christ avait connaissance de cela. Lorsqu'Il reconnut au cours de son activité que les âmes humaines offraient un terrain desséché et envahi par les mauvaises herbes, Il comprit que sa présence sur Terre ne porterait pas les fruits qui auraient dû mûrir si l'humanité avait été de bon vouloir. Il en fut profondément affligé, car Il connaissait parfaitement les lois qui sont à l'oeuvre dans la Création et qui portent la Volonté de son Père, et Il voyait clairement le cours que les choses allaient inévitablement prendre ainsi que la fin inéluctable entraînée par le comportement et le vouloir des humains. C'est alors qu'Il commença à parler du Fils de l'Homme dont la venue était devenue nécessaire en raison du cours que prenaient les événements. Plus Il accomplissait sa haute mission qui laissait ouvertes deux voies selon la décision que prendrait l'humanité - soit celle-ci suivrait son enseignement, ce qui entraînerait son ascension et lui éviterait tout ce qui mène à la perdition, soit elle faillirait et continuerait à glisser sur la pente vertigineuse qui ne pouvait que la conduire à sa perte - plus Il voyait clairement que la décision prise par la majeure partie de l'humanité entraînait la faillite et donc la chute. 10 En conséquence, ses propos concernant le Fils de l'Homme prirent la forme de promesses et d'Annonciation directes telles que Mais lorsque le Fils de l'Homme viendra... », etc. Il désigna ainsi l'époque précédant de peu le risque d'anéantissement qui devait résulter de la faillite de l'humanité face à sa mission et qui, conformément aux lois divines, devait s'accomplir dans le monde de la matière en tant qu'ultime aboutissement de la direction suivie obstinément par cette même humanité. Lorsqu'Il en prit conscience, Il souffrit profondément parce qu'Il était l'Amour. Tout récit affirmant que Jésus, le Fils de Dieu, se serait désigné luimême comme étant aussi le Fils de l'Homme est faux. Un tel manque de logique ne se trouve pas dans les lois divines et n'est pas davantage imputable au Fils de Dieu qui connaissait ces lois et les portait en Lui. Les disciples étaient ignorants sur ce point, ce qui ressort d'ailleurs de leurs propres questions. Eux seuls sont à l'origine de l'erreur qui s'est maintenue jusqu'à nos jours. Ils croyaient qu'en utilisant l'expression Fils de l'Homme, le Fils de Dieu se désignait lui-même et, en partant de pareille supposition, ils transmirent cette erreur à la postérité, qui ne s'est pas préoccupée plus sérieusement qu'eux de l'illogisme que représentait cette façon de voir mais a tout simplement éludé la difficulté, en partie par crainte et en partie par commodité, bien que l'Amour universel du Créateur ressorte encore plus clairement et avec davantage de force lorsque cette erreur est rectifiée. En suivant les traces du Fils de Dieu, c'est-à-dire en reprenant sa mission et en la poursuivant, le Fils de l'Homme, en sa qualité d'Envoyé de Dieu le Père, se présentera sur Terre face à l'humanité pour l'arracher, grâce à la révélation de la Vérité, à la voie qu'elle a suivie jusqu'alors et l'inciter à choisir librement une autre orientation menant loin de la perdition qui la guette actuellement. Fils de Dieu - Fils de l'Homme ! Qu'il doive y avoir ici une différece, voilà qui n'est certes pas si difficile à comprendre. Chacun de ces termes a un sens nettement défini et rigoureusement précis, si bien que l'assimilation et la confusion des deux en un seul porte inévitablement la marque de la paresse de penser. Les auditeurs et les lecteurs de ces conférences prendront conscience de ce qu'est l'évolution naturelle qui, depuis la Lumière originelle, Dieu le Père, descend jusqu'à ce corps cosmique de matière dense. 11 Issu du Divin inessentiel, le Fils de Dieu parcourut rapidement tous les plans pour venir s'incarner dans le monde de matière dense. Ce fut un processus de radiations. Voilà pourquoi Il doit être appelé à juste titre le Fils de Dieu devenu chair, . Il traversa très vite le plan spirituel essentiel, dans lequel l'esprit humain a son origine, et Il ne put -suffisamment y prendre pied - pas plus d'ailleurs que sur la partie suivante de la Création de matière subtile - pour que son noyau divin inessentiel puisse revêtir de solides enveloppes protectrices correspondant à ces différents genres ; ces enveloppes, qui sont destinées à servir de cuirasse, restèrent trop minces. Cela eut pour avantage de permettre au divin qui était en Lui d'irradier plus aisément et plus intensément, et donc de transparaître, mais cela eut aussi pour inconvénient de le faire remarquer dans les bas-fonds terrestres hostiles à la Lumière, de sorte qu'Il pouvait être d'autant plus rapidement combattu et sauvagement attaqué. Le puissant noyau divin, qui n'était que faiblement recouvert par l'enveloppe terrestre de matière dense, devait demeurer étranger parmi les humains parce qu'il était trop éloigné d'eux. On pourrait dire, pour parler en images, que son noyau divin n'était pas suffisamment armé et équipé pour affronter les bas plans de la matière dense terrestre, car il ne possédait pas assez d'éléments provenant du plan spirituel essentiel et du plan de matière subtile. Le pont jeté pardessus l'abîme qui sépare le Divin du terrestre était trop fragile. Or, puisque les humains ont dédaigné ce don de l'Amour divin au lieu de le préserver et que, par une propension naturelle à tout ce qui est plus ténébreux, ils ont manifesté leur hostilité et leur haine à l'égard du lumineux Fils de Dieu, il fallait qu'un second Envoyé, plus solidement armé pour affronter le monde de matière dense, vînt en la personne du Fils de l'Homme. Le Fils de l'Homme est lui aussi un Envoyé de Dieu issu du Divin inessentiel. Il s'agit, là encore, d'un processus de radiations. Toutefois, avant d'être envoyé dans le monde de matière dense, Il fut incarné dans le spirituel essentiel primordial, et donc étroitement relié à ce qui est d'essence spirituelle, plan d'où est issu le grain de semence de l'esprit humain ! C'est ainsi que le noyau divin inessentiel de ce second Envoyé est plus proche de l'origine de l'esprit humain, ce qui lui confère une protection accrue et une force lui permettant de faire directement face à ce dernier. C'est seulement à partir de là qu'Il fut ensuite envoyé dans le monde de matière dense, à une époque lui permettant d'entrer en lice à l'heure dite et de montrer la voie juste menant au royaume du Père aux esprits humains qui cherchent sincèrement Dieu et aspirent à être guidés spirituellement, leur accordant par là même une protection contre les attaques de ceux qui leur sont hostiles et sont attirés vers le bas. Soyez donc vigilants afin de Le reconnaître dès que son heure sera venue ; car cette heure sera aussi la vôtre ! 12 Dans la Lumière de la Vérité Message du Graal De Abd-ru-shin Réal Rondeau
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