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sociospirituel
24 janvier 2010

LES VERTUS

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LES VERTUS

Les vertus viennent de Dieu. Ce sont les dons les plus nobles que le Créateur déposa dans l'esprit de l'être humain. C'est pourquoi les vertus sont immuables et éternelles. Elles font partie des facultés de l'esprit et sont autant de «talents» qui lui ont été confiés. Il doit les faire fructifier, c'est-à-dire qu'il doit mettre ses capacités á profit afin qu'elles lui apportent la bénédiction (ce sont les intérêts).Cependant l'être humain n'a pas été pourvu de vertus toutes faites. C'est â lui de les éveiller et de les faire épanouir. A cet effet, il a besoin que lui viennent en aide les radiations correspondantes du cosmos.Le point de départ de ces radiations se trouve au plus haut sommet du royaume de spiritualité originelle. Ce sont des formes idéales, féminines et masculines, des modèles pour l'humanité; chacun d'entre eux incarne une vertu. Ils envoient leurs radiations dans les parties de la création situées au-dessous d'eux; elles sont alors reçues et transmises plus loin par des médiateurs jusqu'à la postcréation. Celle-ci se nomme le monde et se compose de différents plans matériels. Notre Terre en fait partie.Pour chaque vertu, ou qualité, en fait pour tout ce qui émeut intérieurement l'être humain, pourvu qu'il s'agisse de quelque chose de pur, ces «aides rayonnants» stimulent, animent et affermissent, que ce soit par exemple pour la fidélité, la sincérité, la grâce, la modestie, l'application, l'héroïsme, le courage, l'habileté, l'accomplissement des devoirs, la sagesse, l'humilité ou la miséricorde.Les peuples anciens connaissaient ces médiateurs qui sont les derniers maillons de la draine lumineuse des aides d'en-haut car les anciens étaient encore capables de les voir avec leurs yeux intérieurs. Ils les appelaient «dieux et déesses» parce que ces êtres leur apparaissaient comme de puissantes entités qui les surpassaient en force et en puissance. 

Les «dieux et déesses» existent encore de nos jours bien que les êtres humains les les aient relégués dans le domaine de l'irréel et du légendaire.

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En fait, ce ne sont pas des «dieux» mais des entités, des serviteurs du Trés-Haut, doués de la plus noble perfection, immortels, jeunes et éternellement beaux. Ils hauteurs de l'Olympe (Walhalla)) qui se trouve en-dessous du Paradis humain. C'est á partir de la qu'ils agissent de multiples manières jusqu'en bas dans la postcréation matérielle. Ils dirigent et conduisent les forces créatrices et les éléments á l’œuvre dans la nature, tout en agissant de façon á lier, á stimuler et á modeler.

Ces serviteurs du Trés-Haut, et beaucoup d'autres êtres encore, sont ancrés solidement dans les lois de la création et ne connaissent qu'une tache: accomplir la Volonté de Dieu. Cela exclut les actes arbitraires que les êtres humains leur ont faussement imputés.

Selon leurs langues, les peuples anciens leur donnèrent différents noms. Ainsi le Zeus des Grecs est identique au Jupiter des Romains et á Odin (Wotan), dieu des Germains.vivent sur les

La croyance dans les dieux se perdit peu á peu car la liaison avec eux fut interrompue par la pensée devenue de plus en plus matérielle et intellectuelle. Les formes sublimes pâlirent et furent par la suite représentées sous des traits humains et remplacées par des images que créa l'imagination humaine.

La croyance «païenne» dans les dieux n'est en réalité rien d'autre qu'une étape intermédiaire dans l'évolution naturelle de l'humanité vers le degré supérieur de la connaissance de Dieu. Dans leur aspiration à des connaissances religieuses, les peuples de l'antiquité arrivèrent jusqu'à cet échelon qui correspondait á un véritable besoin intérieur d'ascension. Cet échelon leur apporta la plus haute connaissance possible, étant donné le développement de l'époque.

L'abolition de cette croyance dans les dieux, souvent obtenue par contrainte au cours des conversions chrétiennes, fut une grande erreur qui coûta inutilement beaucoup de sang et  de peine.

En outre, la preuve fut ainsi donnée de la

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méconnaissance des lois d'évolution établies par Dieu. A l'école terrestre qui n'est rien d'autre qu'une grossière copie de la grande école de la vie, on n'enseigne pas non plus sans transition le savoir du niveau supérieur à une classe de niveau moyen et on ne rejette pas comme inutiles les connaissances acquises jusqu'à présent. Chaque degré doit en effet être édifié sur le précédent, pas un seul ne saurait être omis sous peine d'avoir une foi vide et sans conviction intérieure.

Dans les multiples légendes et mythes transmis jusqu'à présent, il n'est pas facile de démêler le noyau de la véritable activité des dieux dans la création, surtout en ce qui concerne l'esprit humain, car les multiples adjonctions, extensions et enjolivements que l'homme a apportés, permettent á peine de reconnaître l'essentiel.

C'est pourquoi les descriptions suivantes concernant certains dieux et déesses ne sont á considérer que comme des témoignages approximatifs.

Ainsi nous trouvons par exemple dans Zeus (Jupiter), père des dieux et conducteur du monde, l'image idéale du souverain royal; plein de dignité, sévère et juste dans la conduite de ses hautes fonctions, il impose le respect. On voit en lui l'incarnation du principe immuable de l'ordre et de l'harmonie. La sagesse des ses conseils et la profondeur de son savoir furent toujours profondément estimées.

Dans Héra (Junon), image féminine correspondant á celle masculine de Zeus, on reconnaît l'idéal de la fidélité. Elle ex

prime toute la délicatesse d'une noble féminité. Elle est avant

tout la protectrice fidèle et maternelle du genre féminin. On la

vénére en tant que gardienne du mariage et protectrice de celles qui transmettent la vie. C'est aussi elle qui inspire le respect devant la maternité.

Pallas Athéna (Minerve) est représentée comme une déesse armée de son casque, de son épée et de sa lance.

Son activité infaillible et imperturbable se distingue par la vigilance de son 

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regard perçant, par une certitude qui inspire la confiance et l'exécution consciencieuse. Elle abrite, protège et garde le pays; elle accompagne aussi, en tant que «déesse de la guerre», l'armée qui part quand il s'agit de défendre la patrie.

Apollon est le combattant victorieux contre tout ce qui est impur et pervers et contre les puissances des ténèbres; le don de prophétie lui appartient. Il doit donner ce conseil aux êtres humains en vue de leur ascension spirituelle: «sauve-toi toiméme».

Arthémis (Diane) rayonne en sa majesté virginale comme exemple de la pureté et des bonnes moeurs. En compagnie de ses nymphes elle exécute de gracieuses rondes dans des prairies fleuries. Les jeunes filles la vénéraient tout particulièrement.

Ares (Mars) transmet la force, le courage et l'ardeur joyeuse au combat. La planète «Mars» dont il a la charge stimule et excite, agissant ainsi selon son genre à lui. C'est à travers ses forces de radiation - comme à travers les radiations des autres planètes également - que se forment sur terre métaux, plantes et pierres.

Aphrodite (Astarté, Vénus) est la déesse de la beauté et de la fécondité. Elle fut sacrée chez tous les peuples qui aspiraient à la pureté de la femme. Elle s'appelait aussi déesse de la lune car la lumière de celle-ci est semblable à la lumière de sa sphère. Ses rayons dispensaient la grâce et le charme. Le myrte en tant que symbole du pur amour lui était consacré. Son astre, Vénus, vibre également dans la pureté et la beauté. C'est par ses radiations que se forment dans la sphère matérielle des couleurs et des sons d'une merveilleuse beauté.

Hermès (Mercure), le rapide messager des dieux, transmet les ordres et les missions de Zeus. Il escorte, protège et sert de médiateur. L'habileté avec laquelle il exécute ses missions, son humilité dans le service sont aussi des exemples de vraies vertus. Il fut cité en exemple vivant à la jeunesse grecque pour sa souplesse physique et spirituelle.

Hestia  (Vesta) fut honorée comme déesse protectrice du foyer    et de la famille.

Son symbole est le feu dans l'âtre.

La nature de cette déesse est pure et claire comme la flamme.

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Les colons qui partirent fonder une nouvelle colonie emportèrent, en quittant leur patrie, du feu de l'autel de Hestia sur lequel brûlait un feu éternel. C'était pour eux le symbole d'un lien spirituel entre leur patrie et la nouvelle colonie. Conformément à la nature pure de cette déesse, seules de chastes jeunes filles pouvaient assurer le service de son temple.

Il est intéressant de rappeler ce qu'on pensait des dieux il y a plus de 2000 ans, c'est-à-dire à une époque à laquelle n'était pas encore éteinte cette croyance.

Cicéron (106-43 avant Jésus-Christ), l'un des orateurs et écrivains les plus remarquables de l'ancienne Rome, laissa une oeuvre presque entièrement intacte: «De la nature des dieux» dans laquelle, sous forme de dialogue, les représentants des écoles philosophiques grecques parlent des dieux. Citons-en quelques phrases:

«Il y a encore d'autres philosophes, certes remarquables et célèbres, qui tiennent pour vrai que le monde entier est maintenu et gouverné par l'intelligence et la raison divines. Les dieux s'occupent par ailleurs aussi - comme ils le croient - de la vie des êtres humains en les conseillant et en les aidant. Les fruits et les autres produits du sol terrestre, les changements de temps, de saisons et du firmament par lesquels tout ce que la terre produit est porté à croître et à mûrir, sont à leur avis des cadeaux que font les dieux immortels à l'humanité.»

«... Comme cette croyance en des dieux ne résulte cependant pas d'instructions, d'anciennes habitudes ou de lois et qu'elle est fermement ancrée chez tous á l'unanimité, la ferme conviction que les dieux existent doit aussi nécessairement subsister étant donné que nous avons sans doute d'eux une conception «implantée» en nous; l'on pourrait dire plus précisément qu'il s'agit là d'une conception innée. Tout ce qui concorde dans la prédisposition naturelle de tout être humain doit sûrement être vrai. On doit par conséquent admettre l'existence des dieux.

Comme cette phrase est reconnue sans restrictions non seulement par presque tous

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les philosophes, mais aussi par ceux qui ne sont pas cultivés, nous devons aussi admettre que la notion primaire des dieux se trouve en nous comme je le disais précédemment; ou bien, dois-je la nommer «pressentiment»?

Les «dieux et déesses» si souvent calomniés et niés sont donc en réalité les meilleurs aides des êtres humains. Leurs irradiations éveillent, favorisent et fortifient également les vertus dont l'être humain a un besoin si urgent afin de redevenir digne d'un véritable humanisme.

Au-dessus de toutes les vertus se trouve la vertu de la divine pureté qui se manifeste chez l'esprit humain par la vraie fidélité. C'est seulement dans son rayon que peuvent s'épanouir les autres vertus.

Le développement des vertus féminines avec, en premier lieu, la fidélité, constitue pour la femme la meilleure protection - contre une virilisation. Il en va de même chez l'homme qui développe les vertus masculines et évite de sombrer dans la faiblesse et la mollesse.

Schiller disait fort justement: «Et la vertu, ce n'est pas un vain bruit, l'être humain peut l'exercer dans la vie. Cela veut dire qu'il doit l'acquérir par ses propres efforts en aspirant constamment vers ce qui est pur, noble et beau. Alors il pourra lui-même devenir une forme idéale du genre humain.

L'être humain est entièrement libre de choisir la vertu qu'il veut développer, que ce soient les vertus générales qui sont valables et pour la femme et pour l'homme, comme l'humilité, la modestie, la charité par exemple, ou bien les vertus particulières á chaque sexe: la grâce, la beauté ou le courage, l'héroïsme, l'habileté, et bien d'autres encore.

En jouant d'un instrument à cordes, l'exécutant est libre de faire vibrer telle ou telle note. De même, l'esprit de l'être humain est capable de susciter chaque fois des vibrations particulières qui, portées par une pure nostalgie, s'envolent dans le cosmos. Elles trouvent la une jonction avec des vibrations   semblables qui, agissant sur elles, renforcent, stimulent vivifient et rendent heureux. Conformément au modèle des vertus célestes,

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un modèle humain analogue pourra peu á peu surgir sur terre.

Quelques exemples montreront combien le concept d'une vertu est étendu et comme ses effets sont multiples dans la vie terrestre.

La simplicité et la clarté de l'intuition et de la pensée conduisent sûrement á la vertu de l'humilité qui est liée à `l'action de servir mais qui n'a absolument rien á voir avec des façons bases et, serviles. Servir veut dire «faire don de soi» et, à cette fin nulle retraite

dans la solitude et l'isolement n'est nécessaire.

L'être humain abandonne maintes choses extérieures, sa profession, sa position sociale, son foyer, pour prendre quelque chose de nouveau, quelque chose d'autre. Mais il est aussi capable de s'abandonner lui-même. Cela ne veut rien dire d'autre que suivre la volonté de Dieu dans ses pensées et ses actes, et mettre son propre vouloir en harmonie avec la volonté supérieure de Dieu, sans exigences et sans présomption. Il renonce par-là à lui-même.

C'est exactement ce que signifient les paroles qu'Apollon donna jadis aux êtres humains: «Fais don de toi-même».

L'être humain peut facilement tenir compte de la volonté du Créateur car il possède les dix Commandements et les messages de Dieu et il vit au milieu de l’œuvre que le Créateur a fait naître. Rien qu'avec ces données, il lui est possible de lire tout ce qui est contenu dans les lois de la création. Ces lois façonnent et guident l'ensemble des événements de la création; un écart arbitraire est impossible car cela serait en contradiction avec la perfection divine.

L'être humain s'approche ainsi toujours davantage de la prise de conscience de sa propre petitesse devant la puissance et la grandeur de son Créateur. Il fait l'expérience vécue de n'être qu'une infime particule dans la grande et prodigieuse création qui dépend de Dieu. En effet, il n'est qu'un esprit d'évolution qui ne recèle rien de divin en lui et ne peut subsister que par la grâce de Dieu. 

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S'il a ainsi trouvé le courage de servir véritablement en conservant son entière personnalité, le portail de l'humilité s'ouvre alors à lui et, avec l'humilité, une autre vertu pénètre en son âme: la modestie.

Le modeste ne montre jamais de présomption en s'estimant supérieur à ce qu'il est. Parmi ce que lui offre la création, il ne prend toujours que dans la juste mesure de ses besoins.

A notre époque d'éloignement de Dieu, les êtres humains éprouvent beaucoup de difficultés á éveiller en eux la vertu de l'humilité car, en fin de compte, la connaissance de Dieu en fait partie, le pressentiment de la grandeur et de la puissance divine.

La vertu de la charité concerne particulièrement les rapports entre les êtres humains. L'être humain a depuis longtemps trouvé á la remplacer, elle aussi, par quelque chose de moindre qualité: la pitié. En tant que produit de l'intellect lié â la terre, la pitié est née de la vanité et de l'égoïsme ou bien du calcul terrestre. Au premier plan se trouve le plus souvent le profit ou l'avantage personnel. Le souci d'aider vraiment l’autre fait presque toujours défaut.

Par contre, il en va tout autrement de la charité dans sa grandeur spirituelle. Elle tire son origine de la pure intuition spirituelle de l'être humain, de la bonté du cœur et non de l'ambition égoïste comme c'est le cas pour la pitié. La charité aide pour la joie d'aider et ne pense pas aux avantages personnels parce que son but est de nature spirituelle.

C'est pourquoi elle tient compte de la loi de l'équilibre entre le donner et le recevoir. Le fait de donner par calcul ou par vanité enfreint la loi exactement comme le fait de prendre qui a sa racine dans l'attente naturelle, dans la demande et l'exigence ou dans un illusoire «droit au secours.

Mais voici encore ce qui est le propre de la charité: une juste sévérité qui ne voit que le profit spirituel du prochain; l'obligation de se mouvoir sur le plan terrestre et spirituel en fait aussi partie. Par contre, s'il est beaucoup plus agréable et commode

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de se faire aider par pitié, cela favorise aussi la paresse spirituelle.

Pour montrer combien le fait de se mouvoir est important, citons le proverbe chinois: «Donnez à un homme un poisson et il aura de la nourriture pour une journée. Apprenez á un homme à pêcher et il aura de la nourriture pour toute la vie».

Ces simples paroles touchent exactement le cœur du problème; il s'agit là d'une aide authentique qui est vraiment utile á l'être humain. Elles pourraient même être prises comme base véritable de l'aide aux pays en voie de développement qui est bien souvent offerte aujourd'hui par pitié. Que ne donne-t-on pas dans ce cas uniquement par besoin de paraître, pour l'extérieur, pour une vie commode et pour l'immédiat! Combien peu fait-on par contre pour éveiller et promouvoir l'aide naturelle que l'on puisse apporter à soi-même afin de stimuler sa propre activité intérieure et extérieure ! Elle seule peut apporter la bénédiction.

L'harmonie et les rapports réciproques entre les êtres humains sont depuis longtemps profondément perturbés á cause des conséquences fâcheuses de la pitié. En effet, celui qui donne ainsi que celui qui reçoit agisse en cela faussement et ne revendique que des avantages terrestres.

La charité vibre par contre dans les lois de la création et ne peut donc faire naître que joie ou gratitude.

On admet souvent que la gratitude est une vertu ou bien un devoir. Elle n'est ni l'un ni l'autre. Comme la joie à laquelle elle est étroitement liée, elle représente une valeur de compensation qui doit être exactement en rapport avec ce qui a été reçu. C'est pourquoi la gratitude est limitée entre les êtres humains. Il est faux de parler d'une obligation de remercier et d'attendre beaucoup plus que ne vaut le don.

C'est envers Dieu seul que la gratitude doit être sans limites, car l'être humain est uniquement en mesure de rendre grâce pour tout ce qu'il reçoit de Lui.

Pour conclure, occupons-nous encore brièvement de l'application qui joue un rôle particulier dans la vie de l'être humain et ne nous préoccupons pas de

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savoir s'il faut la ranger parmi les vertus ou parmi les qualités de l'être humain.

La notion originale a été là encore ravalée au plan terrestre. L'un aspire avec application et persévérance á une vie terrestre tranquille et sans soucis, l'autre veut acquérir avec une application tenace la puissance et le prestige, et un troisième accomplit sans joie, avec une pénible application, son labeur quotidien.

Mais qui tonnait le vrai concept de l'application spirituelle en étroite relation avec la loi du mouvement continuel dans la création? Qui donc connaît cette application qui s'efforce continuellement, avec une tranquille assurance, d'aspirer á un but lumineux et élevé, afin de s'ennoblir ainsi que ses proches et, par la, de progresser spirituellement sans exagérations inutiles, sans entraves et sans précipitation?

En accord avec la loi du mouvement, il en résulte une vibration spirituelle harmonieuse qui, se transmettant par la suite à l'activité terrestre, ne laisse pas de place à la commodité, à la paresse, et encore moins á un excès de zèle malsain. Une telle aspiration, une telle application trouvent leur compensation dans la période nécessaire du repos dans lequel elles puisent en même temps une stimulation nouvelle pour un nouveau labeur.

L'application qui est enracinée dans le spirituel produit des fruits pour l'éternité, des oeuvres impérissables qui aident d'autres êtres humains.

Mais, sur terre, il résulte de cette application une activité joyeuse et bénie, honorant et remerciant le Créateur.

Telle devrait être la situation si l'être humain avait cheminé sur le sentier de la vertu. Pourtant ce sentier est devenu un sentier solitaire. L'être humain fait plutôt de la nécessité une vertu, c'est-à-dire qu'il s'efforce de voir le bon côté d'une situation désagréable au lieu de s'occuper des vertus elles-mêmes.

Et cependant ce mot devrait toucher son âme, tel un accord lointain, si elle portait encore en elle une étincelle de nostalgie. C'est un accord qui perce les voiles ténébreux afin d'y faire. pénétrer les rayons lumineux, rafraîchissants et vivifiants de l'éternelle et intarissable source qui confère à nouveau á l'être humain l'enthousiasme pour l'idéal et la pureté, pour tout ce qui est noble et beau.

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pénétrer les rayons lumineux, rafraîchissants et vivifiants de l'éternelle et intarissable source qui confère à nouveau á l'être humain l'enthousiasme pour l'idéal et la pureté, pour tout ce qui est noble et beau.

Et pourtant, dans sa grande marche á vide spirituelle, en proie aux impressions mauvaises qui l'assaillent, au milieu des conflits intérieurs de l'âme et de l'étouffement de sa propre personnalité, l'humanité d'aujourd'hui est plus éloignée que jamais de cette aspiration idéale.

Tant de choses pèsent lourdement sur elle. Elle s'est entièrement coupée de l'aide rayonnante issue des hauteurs, elle s'est abandonnée aux courants tentateurs des ténèbres, elle a fait de chaque vertu un vice et a transformé chaque qualité en défaut. C'est ainsi que le courage devint lâcheté et que la charité se mua en pitié, la sincérité se transforma en mensonge, la grâce fit place á la vanité, l'humilité fut évincée par l'orgueil, la sagesse se vit remplacée par le savoir apparent et la fidélité dut reculer devant l'infidélité.

Le combat dont l'enjeu est une nouvelle image de l'être humain est d'autant plus dur et difficile qu'une image claire et pure doit surgir et, cette fois, elle sera valable pour tous les temps.

Cette image ne peut être formée sans les vertus, car ce sont elles précisément qui dotent cette image d'un éclat éternel.

   

Réal Rondeau

Référence                                        Connaissance pour

                                                    le Monde de demain

                                           Herbert Vollmann 

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Le suicide, pourquoi et pour qui ?

Depuis plusieurs années, ce sujet occupe mes pensées : qu'est-ce qui pousse une personne à se suicider ?

Il est difficile de cerner le problème dans son entier. Les raisons et les causes sont multiples. Chaque personne qui porte atteinte à sa vie semble fuir quelque chose, quelqu’un, un événement, vit une dépression ou un sentiment d’abandon. Mais qu’est-ce qui unit ces personnes puisqu’elles en arrivent à trouver la même solution à leurs difficultés ? C’est cette question qui reste dans ma mémoire. Cette solution semble répondre à leur besoin de s’en sortir, de fuir la difficulté, qu’elle soit vécue dans la solitude ou par le biais de l’entourage. Le manque de fierté face à un quelconque événement de leur vie les poussent à perdre la vie plutôt que de faire face. Les efforts à entreprendre semblent trop grands. Ceux qui se suicident sont-ils des êtres centrés sur eux-mêmes qui ne tiennent pas compte des souffrances laissées derrière eux ? Sont-ils des êtres égoïstes qui ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actes ? Les êtres riches ou en situation de pouvoir ne semblent pas être protégés non plus de ce fléau.

Et si on veut aller un peu plus loin, nous pourrions parler de l’amour. Lui aussi semble changer de signification. L’amour spirituel qui pardonne ou l’amour physique qui reproche dès les premières déceptions. Et je crois que c’est là la corde sensible. De quelle manière aime-t-on ?

J’ai certaines convictions dans la vie qui ne me permettent pas de concevoir que le suicide réglerait tous les problèmes.

Que veut-on enseigner ici par l’exemple ? La détresse ?

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Voilà, l’incompréhension est grande, et le monde moderne semble vouloir demeurer aveugle. Il ne semble pas disposé à se pencher sur ce problème prétextant que la personne qui porte atteinte à sa vie en est la seule responsable. C’est donc dire que nous ne sommes pas responsables des difficultés des êtres qui nous entourent, de près ou de loin, et ce tant que nous ne sommes pas impliqués personnellement ou directement. L’indifférence face aux souffrances qui sévissent dans notre société est aussi grande que l’incompréhension que nous en avons. On nourrit l’incompréhension parce qu’elle est moins dérangeante que l’engagement à élucider un problème ou même à porter secours. Pour plusieurs, porter secours, c’est s’impliquer et cela, on ne le veut pas. Une action salvatrice c’est un engagement, mais ça peut être aussi coûteux. Certains peuvent aussi offrir quelques paroles avec un sourire. Mais que vaut un sourire dans un visage indifférent ? Par contre, je remarque un fait important : l’enrichissement matériel porte le sceau de cette indifférence. On met les profits amassés en lieu sûr pour les faire fructifier afin de monter toujours plus haut, afin de "compétitionner" alors que cette société a besoin plus que jamais de l’aide de ceux à qui elle a fait confiance en consommant ses produits. L’investissement dans les banques rapporte-t-il davantage que l’investissement dans le bien-être d’un peuple ?

Le suicide ne se nourrit pas de beauté mais d’illusion. Il prétend ne jamais pouvoir obtenir la vraie liberté et se jette ainsi dans le vide espérant tomber sur un nuage qui envelopperait sa souffrance. Mais ce vide n’est-il pas plutôt rempli d’amertume, de désarroi, de honte et de peur ? Ainsi jeté dans ces formes, l’être se remue avec difficulté

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