LA FOI , LE SAVOIR, LA CONVICTION

(1) LA FOI ,  LE SAVOIR, LA CONVICTION Même si Jésus-Christ naquit dans le peuple jadis «appelé» des juifs et y eut son champ d'activité, la Parole de Vérité annoncée par Lui ne s'adressait pas seulement au peuple des Juifs mais à l'ensemble de l'humanité. Cela est exprimé clai­rement dans l'appel qu'Il adressa à Ses disciples d'aller en­seigner toutes les nations afin d'apporter la Parole de Vérité à toute âme qui en avait soif. La Parole de jésus fut ainsi livrée à la postérité et devint le fondement du christianisme qui, pour être sincère et tel qu'il est voulu de Dieu, exige de la part de l'être humain ce qu'il y a de plus haut et la plus grande mobilité. Seul celui qui saisit correctement la Parole annoncée par le Christ, seul celui qui l'élabore ainsi et la rend vivante en lui afin qu'elle se manifeste aussi extérieurement par l'action, a le droit d'être appelé chrétien. Car ce n'est pas la commu­nauté des croyants qui fait le chrétien, mais la Parole du Christ si Elle est entièrement accomplie par l'être humain. Au regard des Lois du Très-Haut, seul compte ce que l'homme est intérieurement, quel que puisse être son «vête­ment» terrestre. La valeur d'un être humain dans la création n'a, par exemple, que peu de rapport avec sa profession ter­restre, avec la manière dont il gagne sa vie, mais elle est étroi­tement liée à ce que l'on nomme «la noblesse de coeur» et le «tact». Un travailleur manuel doué d'une grande noblesse de coeur a plus de valeur devant Dieu qu'un roi qui en est dé­pourvu. Cette noblesse intérieure est aussi ce qui fait qu'un être humain est un homme, c'est ce qui lui permet de reconnaître dans les Paroles du Fils de Dieu ce dont il a précisément be­soin pour son ascension spirituelle. A partir de la simple foi candide du début, foi que jésus exigea jadis selon la faculté de compréhension de l'être hu­main, la conviction intérieure aurait pu se développer peu à peu en une évolution plus poussée, par l'expérience cons­ciemment vécue des Lois et des Commandements de Dieu.

(2) Voilà ce qui aurait dû être. Mais, depuis longtemps déjà, la base qui était valable jadis, fait défaut: la foi candide, née de la simplicité et du naturel. En effet, la majorité des êtres humains a entre-temps telle­ment cultivé une façon de penser intellectuelle, elle a, en fait, tant «aiguisé» les instruments de sa pensée que la foi sim­ple, toujours davantage refoulée, finit par disparaître to­talement. C'est pourquoi cette foi doit à présent faire place à la con­viction qui ne peut être obtenue que dans le véritable savoir grâce à un contrôle et un examen intransigeants. Il ne faut toutefois pas seulement entendre par là le juge­ment intellectuel qui n'est pas capable de dépasser les limites du terrestre. Il faut qu'intervienne en plus l'intuition qui, étant suscitée par l'activité de l'esprit, est seule en mesure de pressentir et de concevoir tout ce qui est «extrasensoriel». Le véritable savoir est le savoir spirituel qui recèle la con­naissance de Dieu et de Ses Lois ainsi que leurs répercus­sions dans la création visible et invisible. Celui qui veut acquérir le savoir sur les secrets de, la vie doit s'adapter à la Volonté de Dieu dans Ses Lois et la suivre. Etant donné que le Créateur est l'éternelle Perfection et que, par voie de conséquence, Sa Volonté est parfaite car elle est ancrée dans les lois de la création, le savoir que l'homme acquiert selon les lois naturelles est juste lui aussi. Partout où il sera utilisé, il déclenchera l'harmonie et ne fera naître ni lacune ni doute parce qu'il repose sur des bases naturelles et saines. Quand l'humanité terrestre possé­dera ce savoir, tout pourra magnifiquement s'épanouir et fleurir.

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Partout où il sera utilisé, il déclenchera l'harmonie et ne fera naître ni lacune ni doute parce qu'il repose sur des bases naturelles et saines. Quand l'humanité terrestre possé­dera ce savoir, tout pourra magnifiquement s'épanouir et fleurir.

Pour un être humain portant le savoir spirituel en lui, le savoir des merveilleuses Lois de Dieu dans la création dont font partie les lois de la nature, pour un homme qui possède le savoir des Lois de Dieu dans leur intégralité absolue et leur justice rigoureuse, le savoir de l'amour et de la grâce qui agissent de manière cachée en elles, le savoir du péché et de l'expiation que ces lois lui apportent, pour un tel homme donc, il n'est pas possible de ne pas extérioriser ce savoir: il doit lui-même, non seulement le vivre, mais le vivre aussii de façon exemplaire pour le bien de son prochain.

Un tel être ne peut que répandre la paix et des pensées constructives autour de lui, le bonheur et une sereine con­fiance, l'aspiration à un joyeux accomplissement de la Vo­lonté de Dieu; c'est ainsi qu'il sera, tant pour ses proches que pour son peuple, un aide fidèle et un promoteur à tous égards.

Si nous considérons de ce point de vue le savoir de l'hu­manité actuelle, il ne reste pas grand chose du savoir vérita­ble; par contre, l'homme se forgea un savoir qui lui est pro­pre, qu'il forma selon sa volonté sans tenir compte de la Vo­lonté de Dieu. Nous vivons aujourd'hui dans toute son ampleur l'effondrement de ce savoir personnel de l'être humain.

Il ne reste au chercheur sérieux qu'à faire sien le savoir de la création qui lui est offert une fois encore en tant que sa­voir véritable venant de la Lumière de la Vérité, afin de pou­voir atteindre le degré de maturité qui doit être à présent le sien lors du grand tournant cosmique.

Si la foi simple et candide de l'homme recelait jadis en elle une certaine nostalgie de ce qui est pur et grand, nostalgie qui permettait de progresser sur le chemin de la maturité spi­rituelle, le nouveau savoir de la création doit aujourd'hui éveiller l'esprit et le faire mûrir en toute humilité jusqu'à ce qu'il ait trouvé sa conviction la plus intime.

C'est dans cette conviction que réside la véritable adora­tion de Dieu qui se manifeste lorsque l'esprit humain obser­ve et suit les Lois divines, et ceci non seulement avec son vouloir, ses pensées et ses paroles - et pas uniquement à cer­tains moments et à des heures données - mais sans relâche et aussi par l'action.

Réal Rondeau

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